Les propos scandaleux de deux responsables du syndicat étudiant UNEF au sujet de l’incendie de Notre Dame de Paris ont choqué la France entière. La présidente du syndicat a bien du mal à condamner ces propos.

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Dans les colonnes du Figaro, le journaliste Louis Heidsieck fait le point sur cette consternante controverse. Un extrait de son article à retrouver en entier dans les colonnes du Figaro.

Deux membres haut placés du syndicat étudiant ont violemment moqué le recueillement national qui a accompagné l’incendie de Notre-Dame de Paris. Ambiguë hier soir, leur présidente Mélanie Luce déplore ce matin au Figaro «des positions qui ne sont pas celles de l’Unef», alors que l’association Avocats Sans Frontières va porter plainte.

Hier soir, la vice-présidente de l’Unef Lille et l’un des membres du bureau national de l’association étudiante marquée à gauche ont tweeté leur dégoût et leur amusement face au recueillement national qu’a engendré l’incendie historique de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Devant l’ampleur des réactions à leurs messages, ils ont supprimé leurs tweets et ont contraint la présidente de l’Unef, Mélanie Luce, à réagir sur le même réseau. Celle-ci n’a pas condamné leurs propos mais a préféré défendre leurs positions en précisant que rien ne justifiait de harceler «les personnes qui ne sont pas d’accord». Là encore, les propos ont choqué et plus de 400 personnes ont réagi à ce message.

«Délire de petits blancs»

«Je m’en fiche de Notre Dame de Paris car je m’en fiche de l’histoire de France je sais pas quoi». Voilà le tweet qu’Hafsa Askar, la vice-présidente de l’Unef Lille, a posté à 19:59, une heure seulement après le début de l’incendie. Trois minutes plus tard, celle-ci poursuivait ses invectives, toujours plus violentes: «Jusqu’où les gens vont pleurer pour des bouts de bois? […] Vous aimez trop l’identité française alors qu’[…]objectivement c’est votre délire de petits blancs». Et une demi-heure après, le membre du bureau national Édouard Le Bert y est allé de sa saillie moqueuse: «Ça y est drame national, une charpente de cathédrale brûle».

Dans un premier temps, Mélanie Luce, présidente de l’Unef, a commencé par défendre les membres de son bureau en précisant que «rien ne justifie d’insulter, de harceler, de menacer de viol et de bien d’autres choses les personnes qui ne sont pas d’accord. Pour rappel, le viol est 1 crime qui touche 16% des femmes et détruit des vies, pas un étendard à brandir contre quelqu’un avec qui on est en désaccord». Cette notion de «désaccord» a enflammé de nouveau les internautes, qui ont été plus de 400 à répondre, souvent violemment à ce tweet.

 

 

Mélanie Luce reconnaît n’avoir «pas été assez claire».

Mélanie Luce reconnaît ce matin au Figaro n’avoir «pas été assez claire», et déplore, cette fois clairement, des «positions qui ne sont pas celles de l’Unef», et des «propos inacceptables, sur le fond et sur la forme». «La cathédrale représente un symbole pour tous les Français, qu’ils soient catholiques ou non, poursuit-elle. Elle reflète le travail de nombreuses personnes pendant 200 ans et on se désole évidemment de l’incendie d’hier soir.» La présidente confirme ainsi que «Notre-Dame n’est ni pour les blancs, ni pour les racisés, elle est emblématique pour tous».

Gilles-William Goldnadel a annoncé sur Twitter qu’il allait porter plainte contre l’UNEF.

Président de l’association Avocats Sans Frontières, l’avocat et essayiste Gilles-William Goldnadel, qui écrit notamment des chroniques pour Le Figaro, a annoncé sur Twitter qu’il allait porter plainte contre le syndicat étudiant. «Une présidente voilée, des camps racisés et une membre de son bureau national qui moque la douleur du peuple français et insulte les blancs, moi je trouve l’UNEF en parfaite cohérence, a -t-il écrit. Avocats Sans Frontières portera donc plainte avec la même cohérence.»


Retrouvez l’intégralité de l’article sur le site du Figaro en cliquant ici.
Photos DR et CC via Flicker d’Olivier Mabelly.