Quand on veut, on peut. L’extraordinaire exploit des Français à Djibouti en 1976 prouve que la volonté est la clef du succès contre le terrorisme. Une belle leçon que nos gouvernants d’aujourd’hui devraient apprendre d’urgence.

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1976 à Djibouti, dernière colonie française. Des terroristes prennent en otage un bus d’enfants de militaires français et s’enlisent à une centaine de mètres de la frontière avec la Somalie. La France envoie sur place pour débloquer la situation une unité de tireurs d’élite de la Gendarmerie.

https://youtu.be/bEgVHVK2TUM

Le 3 février 1976 à 7h15 à Djibouti (TFAI – territoire français des Afars et des Issas), un car scolaire de l’armée française est pris en otage par 4 ravisseurs armés se réclamant du FLCS (front de libération de la Côté des Somalis). Ce car devait emmener 31 enfants de militaires français âgés de 5 à 12 ans à leurs écoles. Le chauffeur, appelé du contingent âgé de 19 ans, fait partie des otages.

Immédiatement, les ravisseurs et les otages se rendent à Loyada, à 15 km de Djibouti, tout près de la frontière avec la Somalie. Lors du trajet, ils tirent sur les militaires qui essaient de les intercepter. De premières négociations démarrent au poste frontière de 8 à 11h. Sous la menace, les ravisseurs se rendent ensuite dans le no mans land avec le bus et les enfants.

Photos reconstituant le début de la prise d’otages avec 3 témoins

De nouvelles négociations se tiennent du 3 février 11h jusqu’au 4 février 15h. L’attente est interminable pour les otages comme pour leurs familles.

En soirée du 3 février, Jehanne Bru, assistante sociale de l’armée, rejoint les enfants pour les soutenir.

Les ravisseurs, rejoints par d’autres qui les relaient, venus du poste frontière somalien, menacent d’exécuter les otages et revendiquent :

  • l’indépendance de Djibouti,
  • le départ de l’armée française.

Parallèlement, le gouvernement français fait mettre en place un dispositif de libération des otages avec notamment :

  • le GIGN envoyé de Paris, arrive sur place à l’aube du 4 février,
  • le 2è REP (régiment étranger de parachutistes) de la légion étrangère.

La Somalie, dont le poste frontière se situe désormais à une dizaine de mètres du car, déclare qu’elle n’interviendra pas. Les troupes françaises sont positionnées à, au moins, 200 m du car.

Photo de l’intervention des troupes françaises, avec 2 véhicules blindés à droite, des soldats et 2 autres véhicules blindés à gauche.

Le 4 février à 15h45, le GIGN abat au moins 5 terroristes lors d’un tir simultané, puis, avec les légionnaires, les gendarmes se précipitent pour libérer les otages.

Cependant, d’autres ravisseurs, soutenus par les soldats somaliens, leur tirent dessus.
Plus d’une vingtaine d’entre eux seront également abattus.
Cet “incident de frontière” de 20 minutes obligera les légionnaires français à envahir une partie du territoire somalien, plus de 20 000 douilles seront recensées.

Malheureusement, un terroriste réussit à tirer une rafale contre le bus.
2 enfants sont tuées : Nadine et Valérie.
Plusieurs autres et le chauffeur Jean-Michel sont grièvement blessés.
Certains resteront handicapés à vie
Tous sortent traumatisés, comme leurs familles cantonnées à Djibouti.

Après 34 heures de captivité, les otages survivants sont rapatriés sur Djibouti, puis quelques jours après, les plus grièvement blessés, sur Paris.

Une enquête judiciaire est enclenchée par le procureur de la République de Djibouti.
Plusieurs otages, gendarmes, légionnaires, et même des membres supposés du FLCS, seront entendus.
L’enquête ne sera jamais poursuivie, du moins officiellement.En juin 1977, le TFAI accède à l’indépendance et devient République de Djibouti.

L’histoire ne s’arrête pas là. Retrouvez la suite sur la page que lui consacre l’Association française des victimes du terrorisme en cliquant ici.
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