L’irruption de Vox dans le paysage politique espagnol repose sur un travail de fond mené par des associations et mouvements culturels qui ont lentement sapé la domination du politiquement correct pour libérer le peuple du marxisme culturel et social.

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Les partis politiques ne s’intéressent pas au long terme, aux mouvements de fond. Ils sont incapables de se projeter dans l’avenir. Penser à demain est déjà un exploit.

En revanche, les associations patriotiques ou civiques sont capables de penser le long terme sans s’arrêter aux contingences de l’immédiateté de l’action politique.

En France, fondée en 1968, le GRECE, une association connue de quelques spécialistes, a été capable en vingt ans de briser le monopole du marxisme sur la vie intellectuelle française. Les conséquences de ce succès se font désormais sentir la dans vie politique après avoir transformé le paysage intellectuel français. Le GRECE a démontré en France la théorie du penseur italien Antoonio Gramsci qui veut que la prise du pouvoir culturel précède celle du pouvoir politique.

L’institut pour la Justice, Contribuables associés, SOS éducation,  des créations au départ de ce génie du marketing direct que fut François Laarman, ont pris leur envol pour jouer un rôle de premier plan dans l’élaboration de l’opinion sur deux points aussi fondamentaux que la sécurité, l’éducation  et les impôts.

TV libertés, le seul grand média libre et indépendant de France, est né lui aussi des efforts conjoints d’associations et de citoyens donateurs.

 

Ignacio Arsuaga, président de Hazte Oir et de Citizen Go, se définit comme un entrepreneur civique.

En Espagne, les partis politiques ont tout fait pour interdire le développement d’un puissant monde associatif. Les dons sont faiblement défiscalisés, les associations ne peuvent pas s’entre aider en échangeant leurs données, la recherche de soutiens ne peut se faire qu’à l’ancienne, en sollicitant les citoyens dans la rue.

Ces freins ont eu de graves conséquences, il n’existe pas de réel contre-pouvoir organisé en Espagne comme il peut se mobiliser en France.

Quand le gouvernement socialiste a voulu imposer des mesures comme le mariage pour tous, une généralisation de l’avortement et de graves atteintes au droit de la famille, l’Eglise comme institution s’est mise aux abonnés absents car elle est totalement entre les mains du gouvernement pour son financement et pour protéger son quasi monopole éducatif.

Ce sont des catholiques libres de l’appareil ecclésiastique qui sont sont mis en avant en créant en 2001 Hazte oir en recueillant des signatures pour défendre la famille traditionnelle.

Vingt ans plus tard, grâce à un extraordinaire sens de la communication et le soutien de dizaines de milliers de donateurs, Hazte Oir et son organisation internationale Citizen Go sont devenus des acteurs très importants dans le mouvement de résistance en Espagne à la domination culturelle du marxisme et sa volonté de détruire la société traditionnelle en impulsant des réformes sociétales mortifères.

L’écrivain et journaliste Javier Esparza, une des têtes de file de la résistance intellectuelle et politique au marxisme culturel.

Une poignée d’intellectuels au premier rang desquels Javier Esparza, ont su appuyer ce mouvement associatif et le nourrir d’une pensée cohérente, accessible à tous et en mesure de battre l’appareil  de la gauche culturelle.

Le combat est d’autant plus inégal en Espagne que le gouvernement de droite du Parti populaire n’a jamais compris l’importance du terrain idéologique, culturel ou médiatique. Obsédé par l’économie, il a même contribué à la constitution d’un duopole médiatique totalement dominé par la gauche la plus sectaire qui contrôle, non seulement toutes les télévisions privées généralistes, mais aussi le marché publicitaire.

L’Eglise ne veut jamais entrer dans le combat des valeurs car elle est tenue par la défense de ses intérêts matériels que ce soit les ressources versées par le budget de l’Etat ou la protection du système éducatif sous contrat qui a une importance énorme en Espagne. L’Eglise pousse même le vice en muselant les voix trop contestatrices en son sein. Elle a ainsi castré sa chaîne de radio COPE quand celle-ci est devenue trop virulente contre le gouvernement socialiste.

Santiago Abascal à Valence en cotbre 2018 en compagnie de jeunes militants de son mouvement.

Santiago Abascal quitte le Parti populaire en novembre 2013 pour créer une nouvelle formation politique, Vox. Cette irruption d’une force de droite qui rompt avec l’aveuglement de la droite libérale quant au combat pour les valeurs, ne peut se comprendre sans le travail réalisé en amont par des associations comme Hazte oir et des intellectuels comme Javier Esparza ou des sites comme El Manifiesto de Javier Portella.

Dans une Espagne qui fait face à deux démons, les nationalismes périphériques et une gauche qui veut la fin du régime et de la société traditionnelle, c’est le réveil de la société civile par les intellectuels, quelques journalistes et des associations comme Hazte oir ou encore Sociedad civil catalana, qui ont permis à Vox d’éclore.

La revue éléments contribue a ouvrir le débat des idées en France et à combattre les restes de l’obscurantisme marxiste encore si dominant en Espagne

L’exemple de Vox en Espagne démontre que l’avenir n’est écrit nulle part. En France, la révolte des gilets jaunes risque de n’être qu’un feu de paille si elle ne s’appuie pas sur un mouvement civique organisé et bien structuré.

Il est donc vital qu’il s’organisent, recueillent des fonds, et deviennent des interlocuteurs crédibles tant du pouvoir, des médias que de la société en général.