Libération est une belle machine à blanchir les terroristes antifa et à noircir tous les autres. Avec ce reportage en Bretagne, le quotidien préféré des bobos et des bien pesants nous offre un exemple parfait de propagande.

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Le vendredi 16 août, le quotidien Libération sous la plume de son envoyé spécial en Bretagne se distingue à nouveau dans un article blanchissant un délinquant violent d’extrême-gauche, deux fois condamné en Italie.

A titre d’exercice de style nous présentons des fragments du texte pour extraire les éléments langage qui cherchent à présenter l’antifa sous un jour le plus favorable possible.

Nous renvoyons nos visiteurs à l’article en entier pour apprécier un travail de propagande dans un état chimiquement pur.

Il est devenu rare de lire un article aussi caricatural dans le traitement de l’information. Il rappelle les meilleurs article de Libération consacrés à Cesare Battisti quand il était en cavale en France.

Ce sont des extraits du texte de l’article qui n’ont pour but que de mettre en lumière des éléments de langage. Pour avoir un avis complet, et sans doute moins à charge, il faut se référer à l’article en entier tel qu’il est publié par le quotidien et disponible sur le site du journal.

Selon les journalistes de gauche, le caractère paisible du village de Rochefort en terre se reflète dans la personnalité de l’antifa italien.

Anticapitalisme : le Morbihan, dernier refuge de Vincenzo Vecchi

L’anticapitalisme est la feuille de vigne qui justifie moralement aux yeux des lecteurs de Libération les actions violentes de l’antifa. 

Le dernier refuge illustre une fuite désespérée devant un ennemi implacable.

L’ancien activiste italien vivait paisiblement près du village de Rochefort-en-Terre depuis huit ans.

L’ancien activiste : activiste, celui qui se donne pour une noble cause.

Paisiblement : introduire un qualificatif qui apporte une touche morale à l’antifa.

Ici, les habitants sont nombreux à connaître et apprécier cet Italien discret

Nombreux à connaître et à apprécier. L’antifa ne se cache pas car il n’a rien à cacher, même s’il reste discret et modeste (deux vertus). Beaucoup dans le village l’apprécient (ils sont beaucoup, ils ne peuvent se tromper).

l’opération a été pilotée par l’unité d’élite de la police chargée de traquer les gros voyous en cavale.

Belle astuce du rédacteur : pour montrer la disproportion de l’effort policier, on utilise des flics spécialisés dans les gros voyous en cavale pour arrêter un homme paisible, discret, réglo, retiré des voitures, 

Laurence, 71 ans, est encore «sous le choc». «On y pense tout le temps», dit l’un de ses amis. «On ne dort pas, poursuit une autre. On se refait le film. On essaie de comprendre

La vérité sort de la bouche des vieilles dames. Elles en perdent le sommeil car elles ne peuvent pas comprendre une une arrestation que rien ne peut ni justifier ni expliquer. 

Selon Libération, un antifa qui choisit de vivre dans un des villages préférés des Français ne peut pas être totalement mauvais.

Tous décrivent un homme droit et attachant, un «type réglo» arrivé dans la région au printemps 2011. Connu comme peintre, il pouvait aussi bien se muer en maçon ou en électricien pour donner un coup de main. Depuis plusieurs années, Vincenzo participait aussi en tant que bénévole à diverses animations du bar associatif local.

Tous décrivent : à nouveau la justification du nombre. La démocratie de l’opinion. Droit et réglo, attachant, cherchant à donner des coups de main, bénévole oeuvrant dans le tissu associatif, bref toutes les qualités qui décrivent le bobo de gauche et qui conduisent au phénomène d’identification entre le lecteur et l’antifa.

L’Italien préférait se confier sur ses goûts littéraires et musicaux que sur ses opinions politiques. Décrit comme pudique et réservé, il n’avait pas l’habitude non plus de s’épancher sur son passé. «On ne posait pas de question, avance Laurence. On ne demande pas aux gens leur carte d’identité ou leur pedigree.»

Comment un homme que la politique n’intéresse pas peut-il avoir eu des activités politiques violentes et criminelles ? Pudique et réservé, possédant une riche dimension littéraire et musicale. Toute le contraire d’un antifa.

La presse italienne ne tombe pas victime du  romantisme des terroristes en fuite. Elle rappelle les faits qui ont valu à cet antifa violent une double condamnation.

Pour ses proches, le caractère de Vincenzo, «ouvert au dialogue, jamais véhément», colle mal avec l’image du militant radical haranguant les foules un couteau entre les dents que semble lui avoir collée la justice italienne.

Le rédacteur met en parallèle l’image de l’antifa auprès des habitants de Rochefort en Terre avec la caricature au couteau entre les dents diffusée par les autorités italiennes.

Même les mots de «cavale» et de «fugitif» leur semblent incongrus.

L’image d’Epinal de l’antifa en fuite ne collent pas au personnage reconstruit. A nouveau la technique de mise en parallèle de la réalité (homme paisible, discret et réglo) avec une réalité judiciaire qui ne serait qu’une fiction.

Mais ses proches constatent rapidement des irrégularités dans la procédure.

Les proches, qui ne sont pas juristes, ne tardent pas à constater rapidement des irrégularités  dans la procédure. Sens implicite : si des gros nuls peuvent le faire, c’est que la procédure italienne est totalement pourrie.

Au fil de leurs recherches, ils découvrent aussi que Vincenzo a été condamné sur la base du code Rocco, introduit dans la loi italienne sous Mussolini.  C’est en vertu de cette loi que Vincenzo et neuf autres militants, baptisés les «dix de Gênes», ont écopé de peines très lourdes allant de huit à quinze ans de prison.

Libération sort l’argument qui tue. L’antifa a été condamné en vertu d’une loi mussolinienne. Sa condamnation est donc par nature immorale. 

En lisant bien l’article de Libération, c’est Benito Mussolini qui a fait condamner l’antifa. Dans ces conditions, il est moralement répréhensible de l’extrader vers l’Italie.

«Il n’y a jamais eu aucune arme saisie à Gênes», assure Jean-Baptiste. Membre actif du comité de soutien, il assure même que plusieurs charges visant Vincenzo ont été abandonnées par la justice italienne, en particulier le «port d’arme prohibé». Mais la décision ne figure pas au dossier.

Il ne s’est rien passé à Gênes : la preuve, on n’a saisi aucune arme. La preuve que le dossier italien est injuste, on ne mentionne pas les charges abandonnées contre lui. Le rédacteur nous prend pour des billes. Un dossier d’extradition ne mentionne que les faits avérés ayant conduit à une condamnation.

Pourquoi Vincenzo Vecchi a-t-il été soudainement interpellé en France, où il réside depuis de longues années ? Autant d’éléments qui rendraient l’interpellation de Vincenzo éminemment politique aux yeux de ses camarades. «On refuse que la France offre un trophée de chasse à Salvini», grincent unanimement les membres du collectif de soutien, inquiets des véritables motivations de cette opération.

Autre technique bien connue : on disqualifie la nature de la démarche d’extradition en lui conférant un autre motif que juridique, les amis de l’antifa sont inquiets des véritables motivations de cette opération.

«Avec Salvini, l’Italie voit ressurgir le spectre de la bête immonde, analyse Jean-Baptiste. Un antifasciste livré à un gouvernement d’extrême droite, vous imaginez le symbole ?»

A nouveau, le rédacteur de Libération sort l’argument qui tue. Même si l’extradition est juridiquement solide, elle est politiquement immorale car elle contribuerait à renforcer un gouvernement d’extrême droite qui n’aime pas les réfugiés qui débarquement pas milliers sur son sol sans demander la permission.

Il faut empêcher l’extradition de l’antifa deux fois condamné car ce serait donner raison à Matteo Salvini, voici l’argumentaire reproduit avec complaisance par Libération.

«Vivre autrement»

Au Café de la pente, les soutiens affluent rapidement de tout le pays de Questembert, ce territoire qui s’étend sur un rayon de 20 kilomètres autour de Rochefort-en-Terre. Les habitants en parlent comme d’un «laboratoire», une zone «expérimentale» où le dynamisme du réseau associatif favorise l’émergence de projets alternatifs.

«On ne sait pas pourquoi Vincenzo est arrivé ici, mais on sait pourquoi il est resté», dit fièrement Céline.

La lutte a commencé depuis déjà près d’une semaine. Les traits sont tirés, les regards fiers et humides. Des banderoles ont été déployées : «Ni prison ni extradition», «Libérez Vincenzo».

«Tout le village est là», se félicite Nicolas, impressionné par l’imposant dispositif policier.

Ici le rédacteur insiste lourdemen sur les éléments d’identification entre le lecteur et l’antifa. Les termes sont classiques :  les regards fiers et humides. Il ne manque que la description de la truffe du chien que l’antifa caressait en entrant dans le bar associatif. «Tout le village est là», fait à nouveau appel à l’opinion par le nombre. Tout un village ne peut se tromper.

Les journalistes de gauche ont toutes les faiblesses pour les antifa car ils sont ceux qui osent mettre leur idéologie de gauche en pratique, y compris par la force et la violence.

Son avocate parle d’un «homme installé paisiblement à Rochefort-en-Terre, inséré, apprécié de tous».

Contraste entre la réalité constatée au village avec l’image policière de l’antifa violent, agrémentée d’une dose d’opinion majoritaire.

«Mais de nombreuses questions se posent, poursuit-elle, notamment sur les conditions dans lesquelles mon client a été régulièrement condamné.»

La condamnation n’est pas légitime car l’antifa n’a pas bénéficié d’un procès équitable. Curieux que l’avocate n’invoque pas les manes de Mussolini.

L’avocat général reconnaît lui-même qu’un des deux mandats d’arrêt délivrés par la justice italienne est incomplet, et requiert un supplément d’information.

Il manque un tampon dans un des mandats : toute la procédure est nulle !

Sur les bancs du public, certains ont du mal à retenir leurs larmes en voyant Vincenzo leur faire un dernier signe de la main. A l’extérieur, près de 300 personnes attendent fiévreusement des nouvelles sous une pluie fine.

«On a commencé en lançant des bouteilles à la mer, on ne pensait pas que ça allait susciter autant de réactions. Merci d’être là, on a fait un travail formidable, c’est magnifique.» Jusqu’ici silencieux, les manifestants exultent dans un tonnerre d’applaudissements. «Et Vincenzo ? Vous avez pu le voir ? Comment va-t-il ?» lance une voix dans la foule. Jean-Baptiste, soudain conscient du nouveau combat qui commence : «On l’a vu, ça va. Ça tient, il est avec nous.»

A nouveau le rédacteur fait appel à l’opinion majoritaire et aux démonstration d’émotion pour susciter chez le lecteur non seulement un sentiment d’identification mais aussi l’envie de rejoindre un groupe majoritaire qui fait des choses bien. 

 

A nouveau, nous encourageons nos lecteurs à se rendre sur le site de Libération pour apprécier les techniques d’écriture au service du blanchiment d’un criminel deux fois condamné.
Le résultats est si extrême, qu’on dirait une lettre d’appel de fonds pour une organisation d’extrême gauche.
Dans le même temps, les journalistes de gauche utilisent les techniques contraires pour traquer  et persécuter les personnes qui ne pensent pas comme elles.
 
Extraits publiés dans le cadre d’une revue de presse telle qu’elle est prévue par l’article Article L122-5 du Code de la propriété intellectuelle. Retrouvez l’article dans son intégralité en cliquant ici.
Photos DR, Libération Il Giornale, et CC via Flickr de Pete Morawski, Olivier Bacquet, Terres de France.