Les étudiantes de Bordeaux sont les proies de prédateurs sexuels à répétition et les autorités préfèrent fermer les yeux de peur de « stigmatiser » des populations marginalisées.

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Les étudiantes de Bordeaux vivent un enfer. Nombreuses sur un campus gigantesque perdu au milieu des cités, les jeunes femmes sont devenues des proies faciles pour des rodeurs étrangers au monde étudiant qui trouvent dans ces étudiantes des proies faciles, surtout celles qui viennent de l’étranger et qui répondent à tous les rêves d’exotisme : cheveux blonds, yeux bleus…

Il suffit de lire entre les lignes pour comprendre que nombre des agresseurs sexuels proviennent de populations de célibataires qui ne sont pas originaires de la région de Bordeaux.

Mais personne ne veut clairement identifier l’origine de ces agressions sexuelles. Il ne faut pas stigmatiser. Les étudiantes se contentent d’accuser les hommes dans leur ensemble : « tous des porcs » sans se rendre compte de l’ironie du choix du terme « porc » pour désigner leurs agresseurs.

Les autorités universitaires accusent un campus conçu pour les hommes qui ne pense pas à la sécurité des femmes. Ces toqués à mortier feignent ignorer que les architectes ont conçu cet ensemble quand la population masculine habitant les lieux était différente et que nul n’avait imaginé qu’un jour le campus serait entouré d’une population où abonderaient les prédateurs sexuels aux codes sociaux radicalement différents.

Exemplaire dans sa manière de ne pas traiter la question des agression sexuelles, l’enquête du site d’information militant d’extrême-gauche Médiapart se garde bien d’approcher de près ou de loin l’identité des agresseurs, ce qui les motive d’où ils viennent où ce qu’ils ont en commun.

Même chose dans les médias locaux et dans la presse nationale ou la télévision. Silence et bouche cousue.

Heureusement, les Bordelais disposent d’un site de réiformation : Info Bordeaux qui traite avec un peu moins de gants de la crise des viols à répétition.

Après l’agression sexuelle d’une étudiante sur le campus de Pessac, la direction de l’université de Bordeaux recommande aux étudiants de ne pas se déplacer seuls.

« Ne laissez personne rentrer seul« , « empruntez les chemins éclairés« , « évitez systématiquement les raccourcis à travers les espaces verts ou les bois la nuit« , « tapez à l’avance le 17 sur votre portable pour lancer rapidement un appel en cas de difficulté« … Voilà le genre de consignes qu’a fait passer à ses étudiants Manuel Tunon de Lara, le Président de l’Université de Bordeaux.

Le courrier, datant du 7 décembre dernier, fait suite au viol d’une jeune fille, entraînée de force à la sortie de l’arrêt de tramway Doyen Bru à Pessac, un soir de la semaine du 26 novembre.

Dans cette zone éloignée de la vie bordelaise, sont implantées les facs de droit, d’économie, l’IUT de Gradignan, le Staps ainsi que plusieurs écoles d’ingénieur et de commerce.

Après l’agression de fin novembre, le deuxième viol en deux mois selon cette étudiante, le Président de l’Université a demandé « une augmentation des rondes nocturnes ». Il précise que« le service sécurité incendie de l’université effectue lui-même plusieurs rondes autour de cette station de tramway, chaque soir entre 23 heures et le dernier tram ».

Mais pour beaucoup d’étudiantes, la police « ne fait absolument rien pour arrêter les prédateurs ». L’une d’elles a ainsi lancé une pétition, à l’intention des présidents de l’Université de Bordeaux et de Bordeaux Montaigne. Elle a déjà recueilli plus de 7 000 signatures. Dans ce texte, cette dernière dénonce « un homme qui serait, selon les témoignages, identifié par la faculté et les services de gendarmerie. Aux dernières nouvelles il aurait agressé en une journée au moins 4 étudiantes ».

Depuis, sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes partagent la photo d’un homme désigné comme « l’agresseur » (photo). Dans un texte, partagé plusieurs centaines de fois sur Facebook, une autre internaute raconte « Je tiens personnellement à féliciter les 3 hommes qui se tenaient à 30 mètres et qui regardaient se passer l’agression du début à la fin, sans réagir ou aller voir la personne agressée. Depuis 2016 cet homme agresse, film des femmes et, reposte les vidéos sur Facebook sans honte aucune (…) Portrait : Taille moyenne, peau mate, 25 ans environ. Passe réellement pour un étudiant physiquement ».

Retrouvez cet article sur le site d’Info Bordeaux en cliquant ici.
Photo CC de Lesley via Flickr et DR.