« Les traîtres sont ceux qui, depuis quarante ans et plus, ont abandonné la France aux minorités, aux communautés et à l’islam conquérant »

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« A la source du malheur français, il y a des traîtres français qui portent des prénoms français ». C’est Ivan Rioufol qui l’affirme, dans son dernier livre les Traîtres paru aux éditions Pierre-Guillaume de Roux.

Quand Jacques Chirac se confie en avouant : «  Je n’ai jamais été de droite ! », certains pouvaient s’en douter. Il n’empêche qu’il assume sa trahison auprès de ceux qui s’étaient convaincus de ses convictions de droite.

« Cela fait quarante ans et plus qu’ils abusent de la confiance des électeurs, mentent sur les réalités de la société, saccagent la nation fragile. Faudrait-il se résoudre à regarder la France se désintégrer, sans que les vandales soient inquiétés ? L’heure des comptes a sonné pour les maltraitants de la France millénaire » explique le journaliste et éditorialiste au Figaro, qui en appelle à la justice pour condamner ceux qui ont trahi.

« Pourquoi pas devant la justice ? Un projet de société est à repenser. Avis aux bonnes volontés ! Rien n’est plus puissant qu’une idée dont l’heure est venue. Cette idée peut se résumer en un conservatisme national. Ce concept s’élabore aussi bien dans les cuisines de la France profonde que dans les think tanks américains. Une chose est sure : le peuple en colère, qui a ébranlé le pouvoir macronien, ne se taira pas de sitôt. La révolution démocratique, entamée le 17 novembre 2018 avec les Gilets jaunes, est à mener à son terme »

Un livre vivifiant, revigorant même, sur lequel nos amis de Breizh Infos se sont entretenus avec l’auteur, Ivan Rioufol.

Ivan Rioufol est un journaliste, éditorialiste et essayiste français classé à la fois comme réactionnaire et néo-libéral, voire comme un néo-conservateur à la française. Né en septembre 1952 à Nantes (Loire-Atlantique) d’un père avocat et d’une mère au foyer, il a fait presque toute sa carrière au sein du quotidien le Figaro. Frère de l’acteur Marc Rioufol, décédé en 2011 à l’âge de 49 ans, il est marié depuis le 8 décembre 1984 à Marie Perron, illustratrice de mode, avec laquelle il a eu deux enfants.

Retrouvez son portrait tracé par l’Ojim en cliquant ici.

Breizh-info.com : Qui sont « les traîtres » que vous visez dans votre ouvrage ? Avez-vous des noms à donner ?

Ivan Rioufol : Les traîtres sont ceux qui, depuis quarante ans et plus, ont abandonné la France aux minorités, aux communautés et à l’islam conquérant, tout en prétendant servir et défendre le pays. Si j’avais voulu donner des noms, il m’aurait fallu un épais annuaire ! Quand Jacques Chirac se confie en avouant : «  Je n’ai jamais été de droite ! », certains pouvaient s’en douter. Il n’empêche qu’il assume sa trahison auprès de ceux qui s’étaient convaincus de ses convictions de droite.

Quand la gauche perdue manifeste le 10 novembre 2019 à Paris, Jean-Luc Mélenchon en tête, avec des mouvements islamistes qui hurlent « Allah Akbar ! », elle signe également sa collaboration avec l’ennemi intérieur, et donc sa traîtrise. Emmanuel Macron est aussi un bon profil : voici un président de tous les Français qui n’entend rien aux protestations d’une partie de son peuple et qui fait tout pour accélérer la dilution de la nation souveraine dans la mondialisation et l’universalisme impensés.

Quand la gauche perdue manifeste le 10 novembre 2019 à Paris, Jean-Luc Mélenchon en tête, avec des mouvements islamistes qui hurlent « Allah Akbar ! », elle signe également sa collaboration avec l’ennemi intérieur, et donc sa traîtrise.

Breizh-info.com : Pensez-vous que techniquement, et légalement, il soit possible de les juger ? A quoi devraient-ils être condamnés ?

Ivan Rioufol : Je suggère en effet cette possibilité d’une mise en accusation pour maltraitance d’un peuple, abus de confiance, non-assistance à personne en danger, abus de droit, que sais-je encore. Il ne serait pas anormal que ceux qui ont mis la France dans cet état aient des comptes à rendre et soient condamnés, même symboliquement, à la honte nationale.

Quand la ministre Brune Poison dit espérer « voir devant un tribunal » les responsables politiques qui ne partagent pas son catastrophisme écologique, je me dis que cette hypothèse est à creuser pour ceux qui ont saccagé la nation, comme d’autres saccagent la nature. Je trouverais intéressant, par exemple, que des citoyens s’associent pour porter plainte contre Macron et son mépris d’un peuple coupable de le contester.

Les Gilets jaunes ont amorcé, dans l’improvisation et le désordre, une révolution démocratique et existentielle qui les dépasse. Ils ont fait comprendre que l’oligarchie, dont ils ont arraché le masque, ne pouvait prétendre gouverner sans s’ouvrir aux avis du peuple, notamment par un assouplissement de la procédure du référendum.

Breizh-info.com : Vous évoquez les Gilets jaunes comme « une révolution démocratique ». Plus d’un an après, force est de constater que l’ultra gauche et les syndicats ont remporté le pactole au nez et à la barbe de cette révolution, non ? 

Ivan Rioufol :  Non. Je ne vois pas les choses de cette manière. Les Gilets jaunes ont amorcé, dans l’improvisation et le désordre, une révolution démocratique et existentielle qui les dépasse. Ils ont fait comprendre que l’oligarchie, dont ils ont arraché le masque, ne pouvait prétendre gouverner sans s’ouvrir aux avis du peuple, notamment par un assouplissement de la procédure du référendum.

Ce que l’on voit aujourd’hui, c’est un pays asphyxié qui risque d’entrer dans la spirale de la violence sous la pression de l’extrême gauche qui a en effet pris la relève provisoirement. Certes on peut dire que les Gilets jaunes du début se sont fait voler leur mouvement. Mais celui-ci persiste sous d’autres formes. Il tend même à s’internationaliser.

Les Français en colère ne sont pas dupes des manoeuvres du pouvoir affaibli ni de l’influence marginale des syndicats.

Breizh-info.com : Emmanuel Macron a-t-il d’ailleurs selon vous intérêt à avoir les syndicats comme interlocuteurs et l’ultra gauche comme épouvantail de première catégorie ?

Ivan Rioufol : Je crois que les Français en colère ne sont pas dupes des manoeuvres du pouvoir affaibli ni de l’influence marginale des syndicats. La crise de confiance emporte tout. Tant que cette confiance persistera, Macron sera condamné à brasser de l’air en feignant des réformes qu’il sait ne pouvoir mener à son terme. Il veut rouler à 180 km/h sur des routes limitées à 60 !

Il ne peut s’en sortir qu’en redonnant de l’air à la démocratie. Pourquoi pas un référendum sur les retraites, ou une dissolution de l’Assemblée ?

Le terreau est inflammable, mais c’est l’idéologie islamiste qui attise les foyers d’une possible guerre civile. Rien n’est à exclure.

Breizh-info.com : Cela fait des années qu’on entend que ça va péter (et d’autres, pestiférés avant l’heure, l’écrivaient déjà il y a plusieurs décennies comme JM Le Pen ou encore Guillaume Faye) que la guerre civile arrive. Pourtant, on ne voit rien venir. Les citoyens semblent totalement passifs face à la dégradation de leurs conditions de sécurité, de vie, de travail…et face à l’illusion d’un vivre ensemble qui ressemble beaucoup à un mourir côte à côte. Comment voyez-vous les prochaines décennies vous qui avez déjà évoqué cette guerre civile qui vient ?

Ivan Rioufol : La révolte des Gilets jaunes vous contredit. Les politiques et les médias ont vu débouler brusquement, le 17 novembre 2018, un peuple furieux qui a fait comprendre aux « élites » qu’il n’entendait pas disparaître sous la mondialisation, la priorité à l’Autre, la nouvelle France de la diversité. Cette vieille France-là, que l’on disait déjà morte, est en pleine ébullition. Elle a certes regagné ses provinces, mais elle n’a pas dit son dernier mot. Elle oblige à repenser la politique dans un conservatisme national qui reste à théoriser. Les Etats-Unis de Trump, la Grande-Bretagne de Johnson ou la Hongrie de Orban sont des exemples inspirants pour la France.

Il lui reste, c’est vrai, à trouver son Trump, son Johnson ou son Orban et ce n’est pas évident !

Vous aurez aussi remarqué que la France des banlieues ne s’est pas mêlée (sinon par ses casseurs) à la France périphérique dans son combat existentiel. Ces deux France – ces trois France avec celle des grandes métropoles – s’ignorent et ne s’aiment pas.

Le terreau est inflammable, mais c’est l’idéologie islamiste qui attise les foyers d’une possible guerre civile. Rien n’est à exclure.

La colère est bien présente. Elle est générale. Elle a pris les idéologues progressistes dans le nez.

Breizh-info.com : Comment expliquez-vous la passivité des autochtones en France ?

Ivan Rioufol :  Vous confondez, je crois, le somnambulisme de la caste avec l’ensemble de la société. « Nous n’avons rien vu venir », ont pu dire les commentateurs en parlant des Gilets jaunes. Cette aveu les honore. Mais un observateur attentif de la France profonde pouvait prévoir cette insurrection, que j’avais moi-même annoncée. L’édredon des aides sociales amortit encore un peu les tensions. Mais la colère est bien présente. Elle est générale. Elle a pris les idéologues progressistes dans le nez.

Nous vivons de ce point de vue un moment historique passionnant. La riposte de plus en plus forte au diktat des bien-pensants est une des formes cruciales de la révolte à venir. En finir avec les pseudo-élites qui veulent notre mort par le Grand Remplacement.

Breizh-info.com : Quel espoir trouvez-vous dans le marasme ambiant ?

Ivan Rioufol : Je vois un peuple oublié qui veut renaître. Nous vivons de ce point de vue un moment historique passionnant. C’est ce peuple qu’il faut soutenir dans un renouveau de la démocratie. La droite a toute sa place dans cette reconquête, à la condition qu’elle abandonne son « bourgeoisisme » à la macronie, pour lui préférer une approche sociale et une empathie pour les plus malheureux.

Retrouvez cet entretien sur le site de Breizh infos en cliquant ici.
Illustrations DR ou copies d’écran TV Libertés, Libération, Valeurs actuelles, Jordi Bernabeu Farrus, Photos CC via Flickr de Wikipedia, Christian Bachellier, Banlon, Killaee, Medef, Jeanne Menjoulet.

https://youtu.be/R9CGSlAmqnk

Le célèbre éditorialiste du Figaro, Ivan Rioufol décrit depuis des années la longue décrépitude de la politique française. Avec courage et souvent panache, il bataille sur les plateaux de télévision en prenant la défense inlassable des Gilets Jaunes et en dénonçant la grande mascarade de Macron. Du scrutin présidentiel aux Gilets Jaunes, les analyses d’Ivan Rioufol sont validées par la réalité ! Décapant !

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La nouvelle Révolution française, amorcée avec les Gilets jaunes, s’est placée sous le signe du conservatisme de la nation, de ses régions, de ses bourgs et de ses villages. C’est la France bousillée qu’il s’agit de remettre debout, à l’image symbo- lique de Notre-Dame de Paris, défigurée le 15 avril 2019 par un inexplicable et monstrueux incendie, dont les autorités se sont empressées d’exclure la piste criminelle. Mais le premier crime de l’État est d’avoir rendu possible, par abandon et négligence, un départ de feu au milieu de cette forêt de poutres millénaires. Nombreux ont été ceux qui ont vu, dans la cathédrale enflammée, le symbole infernal d’une France elle aussi fragilisée par trop d’indiffé- rences à son histoire, à son peuple, à son âme.

La nouvelle modernité n’est pas En Marche, dans un bougisme mécanique. Elle est réactive. La nouvelle modernité est réactionnaire1, dans le sens où elle invite à des réactions politiques, à des ruptures avec un système qui ne fonctionne plus, sinon pour créer davantage d’injustices.

L’opinion est prête: une enquête Fondapol- OpinionWay-le Figaro, publiée en octobre 2019, révèle que trois Français sur quatre sont tentés par un vote antisystème en 2022. Un sondage IFOP (octobre 2019) montre que 78% des Français estiment que la laïcité est en danger, menacée par l’islam jugé (à 61 %) incompatible avec les valeurs de la société française. Le populisme, cet épouvantail brandi par les chiens de garde de la macrocarature, n’effraie pas l’électeur. Mieux : il aimante ceux qui ont tout essayé.

Lorsque des Français en viennent à dire, de plus en plus souvent, qu’ils se sentent étrangers dans leur pays, ces Indésirables soulèvent un scandale dont s’accommode la Macronie moderniste : elle ne juge le bien-être collectif qu’à travers les chiffres de l’économie et les statistiques

C’est ce que soutient le président quand, en 2017, il dévoile son projet de société : « La force de notre économie, quand nous l’aurons pleinement retrouvée, c’est le socle même de notre projet de société. »

Eh bien, non ! L’économie ne fait pas un programme suffisant, car l’argent n’est pas tout. Surtout quand les caisses de l’État sont vides. D’ailleurs, il n’a pas réussi à acheter la paix des Gilets jaunes, même à crédit. Leur sentiment d’ex- clusion, qui est aisément partagé, attend d’autres réponses, autrement plus ambitieuses et élevées.

Cette révolution conservatrice 2.0., portée par la société civile et les réseaux sociaux, a tous les ingré- dients d’une idée universelle. Ses objectifs n’ont rien à voir avec les caricatures entretenues par ceux qui se persuadent que tout ce qui est nouveau est admirable ; que la nostalgie, forcément « réac », doit entrer dans le vocabulaire interdit par la caste. Leur religion de la diversité a abouti à l’absurde défense d’un monde identique, où chaque peuple est indif- féremment remplaçable puisque les hommes, c’est écrit, sont égaux entre eux.

Comment, au contraire, ne pas voir l’urgence à protéger non seulement la nature et ses espèces – les écologistes sont des conservateurs qui s’ignorent – mais aussi les cultures, les nations, les peuples, les identités, les familles et les enfants qui y naissent ? La patrie, littéralement le pays des pères, est intimement liée à la filiation. Ce monde, qui pense la limite et la protection, est en opposi- tion frontale avec le relativisme désabusé hérité de Mai 68 et son individualisme égoïste. « 

Ivan Rioufol analyse la crise de civilisation qu’a inaugurée la révolte des Gilets Jaunes et accuse le pouvoir d’avoir trahi son peuple au nom d’un prétendu « vivre ensemble ». Jusqu’où s’étend la trahison ?  Depuis quand perdure-t-elle ? Quelle bombe à retardement dissimule-t-elle ? Un ouvrage capital.