Sylvain Boulouque est un militant qui se dissimule derrière une toque universitaire. Il ne recule devant rien pour discréditer le mouvements des gilets jaunes.
Au cours d’un direct, il ne reconnaît pas le drapeau picard et plutôt que d’avouer son ignorance, il l’identifie comme appartenant à la mouvance royaliste.
C’est stupéfiant qu’un universitaire spécialisé dans la vie politique ne connaisse pas les drapeaux associés à la mouvance royaliste ou ceux de l’histoire de son pays.
Drapeau national breton moderne. Il prend la suite du Croaz du (la Croix noire) qui identifiait la Bretagne au temps de l’indépendance.
C’est le drapeau identitaire le plus populaire et le plus connu.
La révolte des gilets jaunes a eu la particularité de voir réapparaître des drapeaux des nations et provinces de France que l’on croyait oubliés.
Nombre de Français ne se reconnaissent plus dans le drapeau tricolore car il ne représente plus seulement les poilus de Verdun, le victoires de Napoléon ou les hussards noirs de la République.
C’est désormais l’équipe de France de football, c’est le mariage pour tous, c’est l’invasion migratoire, c’est un gouvernement qui écrase le peuple d’impôts au nom d’un dictature intellectuelle écologiste, ce sont les lois qui restreignent la liberté d’expression, c’est l’idéologie du genre à l’école, etc.
Voir le post que nous avons consacré au drapeau breton en cliquant ici.
Seul un ignorant comme Sylvain Boulouque pouvait assimiler le drapeau de la Picardie à la mouvance royaliste française. Jamais les roicos n’ont adopté de pavillon comportant un élément héraldique associé à une couronne étrangère, comme ici le lion.
Le rappel à l’ordre qu’il a subi n’a pas incité Sylvain Boulouque à plus de modestie, mais il a pratiqué la contre-attaque couineuse dans les colonnes de l’hebdomadaire de la gauche bien pensante le Nouvel Observateur. En voici quelques extraits pour égailler nos lecteurs.
« Depuis quelques jours, je subis le déchaînement de ce qu’il est convenu d’appeler la fachosphère.
La raison apparente semble simple. Lors d’un commentaire sur la chaîne BFMTV, enregistré le 25 novembre à 21h30, après avoir passé les deux jours précédents à analyser les images des violences sur les chaînes d’information en continu, j’ai fait une erreur : à partir d’une base de données d’une grande faiblesse transmises par la chaîne, j’ai expliqué par une formulation réductrice et erronée, que le drapeau picard d’avant la République était un drapeau monarchiste. Erreur donc, mais pas si grave : car, qui, comme moi, observe l’extrême droite sait que la majeure partie de ces drapeaux a été brandie au cours de ces manifestations par des militants d’extrême droite.
En l’espace de quelques heures, les twittos ont étalé leur haine en 140 signes (insultes, calomnies, injures antisémites, menaces de mort, etc.). Nombres de responsables de la droite extrême suivi de leurs affidavits se sont donné le mot et ont repris en boucle et de manière virale une partie du reportage, faisant en sorte que ce qui y était dit, le fond et la réalité de ces manifestations, ne soient plus évoqués. Le lendemain, BFMTV s’est désolidarisé de ma personne, par un communiqué, sans rien avoir demandé au préalable à l’expert, devenu soudain gênant.
En l’espace de quelques heures, les twittos ont étalé leur haine en 140 signes (insultes, calomnies, injures antisémites, menaces de mort, etc.). Nombres de responsables de la droite extrême suivi de leurs affidavits se sont donné le mot et ont repris en boucle et de manière virale une partie du reportage, faisant en sorte que ce qui y était dit, le fond et la réalité de ces manifestations, ne soient plus évoqués. Le lendemain, BFMTV s’est désolidarisé de ma personne, par un communiqué, sans rien avoir demandé au préalable à l’expert, devenu soudain gênant.
Depuis, la violence des attaques reprend à chacune de mes interventions sur les autres chaînes. Attaché à mon rôle d’observateur et d’analyste, je décris et explique ce que je vois : des drapeaux et des militants d’extrême droite, une ultra gauche qui assume et revendique sa violence, des gilets jaunes pacifiques ou violents, des délinquants qui pillent. Je m’efforce d’analyser et de décoder les images, souvent fugaces, pour le spectateur non averti.
Que s’est-il donc passé ?
En utilisant cette erreur secondaire sur le drapeau picard, la droite extrême semble avoir trouvé un argument pour étouffer l’importun. Surtout ne pas laisser décrire une partie de la réalité de ce qui se déroule chaque samedi sur les Champs-Elysées, et le reste de la semaine sur nombre de ronds-points. Ne pas laisser dire que près d’un ‘gilet jaune’ sur deux est électeur du Rassemblement national, que l’extrême droite tient un certain nombre de ronds-points, qu’une partie des ‘gilets jaunes’ multiplient les saillies racistes, homophobes, sexistes, et usent de l’intimidation et de la violence contre des personnes. L’objectif est clair : décrédibiliser pour faire taire.
De quoi est-ce le révélateur ?
La fachosphère fonctionne selon le principe même de la logique et du discours totalitaires, suivant une pratique érigée en système de propagande, démontrée par tous les spécialistes de la question depuis Hannah Arendt. Dans le registre de la violence lexicale et symbolique, une erreur secondaire discrédite l’ensemble d’une réflexion et d’une analyse. Par un mécanisme d’inversion propre au mouvement totalitaire, l’erreur devient un mensonge volontaire. Les propos sont dès lors forcément et par nature erronés. Les dirigeants lancent alors une foule informe à l’assaut de l’ennemi. La foule reprend en boucle et en masse, la parole des chefs. Les totalitaires utilisent parallèlement l’arme de l’intimidation, de la pression pour chercher à faire taire celui qui gène et à plonger le détracteur dans le silence, jusqu’au prochain adversaire.
La renaissance du drapeau comtois, oublié après l’annexion forcée de la province impériale par la France, après une guerre qui vit disparaître ou exiler le tiers de la population, est une belle surprise.
Quand on compare le traitement réservé à Sylvain Boulouque avec celui subi par ceux qui défendent une vision identitaire et enracinée de la France, on voit bien le deux poids deux mesures.
Le système traite bien ceux qui le servent et s’acharne contre ceux qui défendent une vue du monde alternative.