Par quel mystère voit-on plus de drapeaux bretons que de drapeaux tricolores dans les manifestations ?

You are currently viewing Par quel mystère voit-on plus de drapeaux bretons que de drapeaux tricolores dans les manifestations ?

La manifestation parisienne des gilets jaune ne fait pas exception à la règle. Quand on compte les drapeaux arborés par les manifestants, on dénombre autant sinon davantage de drapeaux bretons que de drapeaux tricolores.

Dans d’autres manifestations, moins patriotiques, souvent on ne voit que le seul drapeau breton.  

Comment expliquer ce mystère ?

Un alpiniste breton sur un sommet d’Asie centrale. Il n’a pas oublié d’amener son Gwen ha du.

Conçu au début des années 1920 par le jeune nationaliste breton Morvan Marchal, il cherche à offrir aux Bretons un drapeau national qui en soit plus le camp d’hermines aux connotations royalistes et traditionalistes.

Voici l’explication qu’il donne de son drapau :

« J’ai donc pensé et continue à croire, qu’en conservant au maximum les hermines primitives, l’on pouvait composer un drapeau breton d’esprit moderne. En voici la signification :

Ce drapeau, qui, je le répète, n’a jamais voulu être un drapeau politique, mais un emblème moderne de la Bretagne, me paraît constituer une synthèse, parfaitement acceptable de la tradition du drapeau d’hermines pleines et d’une figuration de la diversité bretonne. »

Les neuf provinces historiques sont appelées pays et correspondent à peu près aux limites des évêchés de Bretagne ; schématiquement, la Cornouaille, le Léon, le Trégor et le Vannetais à l’ouest (dans ce qui est appelé communément la « Basse-Bretagne ») et les pays nantais, rennais, de Saint-Brieuc (Penthièvre), de Saint-Malo et de Dol à l’est (« Haute-Bretagne »).

On trouve le drapeau breton dans des réunion politiques aux Etats-Unis.

Longtemps poursuivi par la force publique, il s’est progressivement répandu et depuis les années 1970, son usage est devenu universel en Bretagne, adopté par tous les Bretons. On le trouve désormais non seulement au fronton des bâtiments publics, au pignon des maisons, sur le bateaux de pêche mais aussi sur les voitures.

 

Le drapeau breton au pôle sud.

Aucun autre drapeau identitaire français n’a atteint cette prouesse à l’exception de l’Ikurriña et du drapeau corse. Mais alors comment expliquer cette omniprésence bretonne ?

D’abord, sans doute, une plus grande présence des Bretons dans la société française. Ensuite, une plus grande diffusion du drapeau au sein de la population. Enfin, un plus grand sens de l’identité chez les Bretons que chez d’autres nations françaises.

 

Concours de tir organisé par l’US Army réunissant des soldats américains, français et chiliens.

Ce sentiment national est notamment perceptible dans l’Armée française où les soldats bretons arborent plus volontiers le drapeau noir et blanc que le tricolore quand ils ne se trouvent pas dans des manifestations officielles.

Il faut aussi souligner que la hiérarchie militaire s’accommode très bien de ces habitudes car elle ne ressent pas le drapeau breton comme une menace, bien au contraire. Elle révèle l’attachement des militaires à leur patrie d’origine, un sentiment qui est perçu positivement par l’encadrement.

Un soldat qui arbore volontiers un drapeau breton est peu susceptible de céder aux sirènes du fondamentalisme musulman et de se faire sauter dans une caserne pour la plus grande gloire de leur dieu.


Les Bretons se reconnaissent dans un drapeau qui est la représentation publique de leur identité. Les Français n’ont plus ce rapport à leur drapeau comme il l’ont eu dans le passé.

Le drapeau tricolore représente de moins en moins une identité et de plus en plus un projet de société dans lequel des Français chaque jour plus nombreux ne se reconnaissent plus.

Le drapeau tricolore ce n’est plus seulement les poilus de Verdun, le victoires de Napoléon ou les hussards noirs de la République. C’est désormais l’équipe de France de football, c’est le mariage pour tous, c’est l’invasion migratoire, c’est un gouvernement qui écrase le peuple d’impôts au nom d’un dictature intellectuelle écologiste, ce sont les lois qui restreignent la liberté d’expression, c’est l’idéologie du genre à l’école, etc.

Notre pays ira mieux quand les Bretons ne seront plus les seuls à être fiers d’arborer le drapeau qui symbolise leur identité.