Des mesurettes pour améliorer le pouvoir d’achat mais pas un mot sur les taxes sur les carburants qui ont déclenché le conflit. Une intervention qui laisse un goût amer dans la bouche de ceux qui se sont mobilisés pour retrouver un peu de dignité.

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La France de la périphérie, celle de ces Gaulois qui se lèvent tôt pour aller travailler, emmener leurs enfants à l’école, faire leurs courses, a été frappée de plein fouet par les mesures successives d’augmentation des taxes sur le carburant. Pour tous ces Français, le président n’a pas eu un mot.

 

En treize minutes chrono, le président a voulu être à la fois concis, rassurant, encourageant et aussi père fouettard.

Ses premiers mots ne se sont pas adressés àa la détresse des Français qui ont du mal à boucler les fins de mois. Non, il a voulu faire le matamore et pourfendu les violences dans les rues.

Il fallait bien entendu le faire. La violence des casseurs et des pilleurs de banlieue ont terni les rassemblements pacifiques des gilets jaunes.

Mais fallait-il commencer par là ? On peut en douter.

Point également stupéfiant, à aucun moment le président ne s’est franchement attaqué à la question des taxes sur les carburants. C’est pourtant ce point qui a mis le feu aux poudres.

Les hausses du gazole qui condamnent la France périphérique à l’immobilité sont l’éléphant dans le magasin de porcelaine de ce discours.

« C’est d’abord l’état d’urgence économique et social que je veux décréter aujourd’hui pour qu’on puisse vivre mieux de son travail », par ces mots, le président a voulu frapper fort les esprits.

Le chef de l’Etat y répond par une augmentation via la prime d’activité de cent euros du SMIC, sans qu’il en coûte un sou aux employeurs. Comment ? Mystère.

Ensuite, Macron annonce une défiscalisation des heures supplémentaires en 2019 et une prime de fin d’année également défiscalisée et déchargée pour les employeurs qui le souhaitent.

Dans la foulée, le président annonce l’annulation de la hausse de la CSG sur les retraites inférieures à 2000 €.

Comme l’écrivent les Echos, le président termine son allocution  en ouvrant un débat national :

Enfin, afin de répondre à la crise démocratique, Emmanuel Macron a proposé d’élargir le grand débat national pour bâtir un « nouveau contrat pour la nation », aux thèmes de l’équilibre de la fiscalité, du quotidien pour faire face au changement climatique, de l’organisation de l’Etat et des services publics. Il a assuré qu’il ferait un tour de France des maires par région pour construire le « socle de ce nouveau contrat. » Emmanuel Macron a aussi promis qu’il maintenait son « ambition » sur les « réformes », citant celle de l’Etat, de l’indemnisation du chômage et des retraites.

Libération note de son côté que le président souhaite un débat sur l’immigration et l’identité nationale :

Désireux enfin de «mettre la nation en accord avec elle-même», Macron veut inclure dans les thèmes de la concertation l’«identité profonde» du pays, proposant aux Français de traiter par le débat «la question de l’immigration» : «Il nous faut l’affronter», a-t-il conclu, sans craindre la comparaison avec un débat de même nature organisé sous Nicolas Sarkozy. Celui-ci avait donné lieu à une intense polémique et à plusieurs débordements verbaux autour de «l’identité nationale». S’il souhaite en assurer la «coordination», c’est aux maires que Macron veut déléguer l’animation de ce débat, se disant prêt à les «rencontrer région par région pour bâtir le socle de notre nouveau contrat».

https://youtu.be/okslNbE4UTA

Difficile d’imaginer que les mesures prises par le président vont désamorcer la crise des gilets jaunes. Les débats sont vifs dans la France des ronds-points, des bistrots et des périphéries.

Le débat sur l’immigration qu’il dit appeler de ses vœux est une belle hypocrisie quand la France vient de signer le pacte mortifère de Marrakech qui reconnaît le droit à la migration sans restrictions.

Le président a clairement marqué un point. Mais la partie n’est pas encore finie.

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