Changement à 180° au ministère de l’Éducation !

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Après quatre jours d’attente, nous avons enfin eu la liste des ministres qui composent, pour l’instant, le premier gouvernement de ce quinquennat. Il en aura fallu du temps depuis la réélection de Jupiter pour savoir à quelle sauce nous allons être mangés ! Trois semaines d’attente intenable, durant lesquelles Manuel Valls a cru jusqu’au bout qu’il pourrait à nouveau ramper jusqu’à Matignon, avant la nomination d’Elisabeth Borne. Puis il a fallu attendre quatre jours supplémentaires avant de connaître la composition du gouvernement macronien, cela fait depuis 1965 que l’on avait pas connu une telle attente !

Dans ce gouvernement, on refait du neuf avec de l’ancien. Darmanin, Le Maire, Dupond-Moretti restent dans leurs ministères. Certaines têtes d’affiches comme Attal, Montchalin, Dussopt et compagnie se sont révélés une fois de plus interchangeables et ont atterri dans de nouveaux ministères. Le retour de Catherine Colonna au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères est une agréable surprise. Ancienne ministre du MAE sous Chirac, mais aussi ambassadrice à Londres depuis 2019, une personne capable à la tête de ce ministère fera, on l’espère, le plus grand bien à la politique extérieure française en ces temps de conflits.

Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères

C’est la nomination du nouveau ministre de l’Éducation nationale qui a créé l’effet de surprise. Un changement radical comparé à Jean-Michel Blanquer qui fait figure de rempart laïque à côté de son successeur. Pap Ndiaye, nouveau ministre de l’Éducation nationale marque un tournant inquiétant pour ce nouveau quinquennat. En effet, cet historien, spécialisé dans les États-Unis, ne souscrit absolument pas à la tradition de l’universalisme à la française, celui promu par les valeurs républicaines que l’État se doit d’incarner.
C’est lors d’un séjour universitaire en Virginie (USA) que Ndiaye adhère aux théories racialistes en vogue là-bas. Il les rapporte dans ses bagages avec la ferme intention de les développer chez nous, c’est dans ce but qu’il écrit en 2008 un essai intitulé « La condition noire, essai sur une minorité française ». Plus « cool que woke » selon ses dires, il dénonce les violences policières dans l’affaire Traore et établit un parallèle clair entre George Floyd et Adama Traoré.
C’est aussi à lui, en partie, que l’on doit un rapport sur la diversité à l’Opéra de Paris. Selon ce rapport, il y aurait une discrimination raciste dans les milieux culturels en France. Il faut donc y remédier et « démarcher de manière active […] des artistes non blancs de haut niveau » et ceci n’est qu’un très bref extrait de ce concentré de wokisme qu’est ce rapport. Pour nous, l’Opéra de Paris est un symbole d’excellence et de nivellement par le haut, seuls les meilleurs danseurs peuvent y accéder, ou en tout cas devraient pouvoir y accéder. Comment peut-on prétendre proposer l’excellence sur scène si on est contraint de remplir des quotas ?
Peut-on s’attendre à voir dans les cartables des manuels scolaires à l’américaine bourrés de thèses décolonialistes ? Est-ce que nos enfants et petits-enfants devront apprendre à s’excuser d’être nés Français de souche ?

Macron a trahi une partie de son électorat avec cette nomination. Il avait promis de lutter contre le wokisme et l’islamo-gauchisme et voilà un ministre qui pense que l’islamo-gauchisme n’existe pas ! Mais heureusement, il est plus « cool que woke », voilà qui sauve la mise du président… C’est le Printemps républicain, une partie de la droite et les socialistes républicains qui ont voté sans convictions pour Macron qui se retrouvent le bec dans l’eau. « J’ai conscience que ce vote m’oblige » disait-il lors de son discours après sa réélection. Justement, il l’oblige à tous, pas seulement aux désillusions de la France Insoumise et aux élucubrations de son despote.