Sur le plateau de TV Libertés, François Bousquet, rédacteur en chef du magazine Eléments et directeur de la Nouvelle librairie, est venu nous présenter son dernier ouvrage :Courage ! Manuel de guérilla culturelle. Il y dénonce le recul des identitaires et l’absence de réaction face au pouvoir libéral. S’appuyant sur des figures telles que Soljénistyne, Gramsci ou encore Dominique Venner, il appelle à un véritable sursaut de la droite nationale.
Entendons l’appel de François Bousquet :
Faisons notre coming out ! On ne peut pas vivre à rebours de ses croyances, sauf à s’enfermer dans le mensonge. Vivre dans le mensonge nous oblige ou bien à changer de vie ou bien à changer d’idées. La seconde solution étant de loin la plus commode, c’est elle qui s’impose généralement. Redevenons visibles, cherchons la lumière, quittons les catacombes, fuyons les arrière-salles. Nos vies ne sont pas menacées, la protection de leur intégrité physique ne nécessite pas une clandestinité qui conforterait le zèle prophylactique de notre adversaire. Sans courir le risque d’avancer à découvert, il est vain d’espérer quoi que ce soit ; nous ne sortirons pas de cette condition spectrale qui nous condamne à mener des existences souterraines, parallèles, fuyantes, exilés en notre propre pays, ombres parmi les ombres.

L’oeuvre de François Bousquet est un bréviaire pour les cœurs rebelles qui ouvre des perspectives concrètes pour notre temps, sous réserve de renouer avec l’éthique européenne de nos pères : du courage en chaque chose.
François Bousquet nous interpelle :
Inspirons-nous des homosexuels. Qui niera les extraordinaires profits qu’ils ont tirés de la pratique du coming out ? Or, qu’est-ce d’autre que le courage d’être soi ? Dès l’instant où les homosexuels sortent de leur clandestinité, ils ont gagné. Faut-il être fou pour s’imaginer gagner quoi que ce soit en se cachant ? C’est à notre tour de sortir du placard et on a autrement plus de légitimité à le faire que les homosexuels, lesquels ont introduit la sphère privée dans la sphère publique, alors qu’il s’agit pour nous de cesser de rabattre sur le privé des engagements qui ne prennent tout leur sens que dans l’espace public.

Les poilus nous offrent une grande leçon de courage. Sans lui, pas d’avenir. Sans lui, notre sort est scellé d’avance. Sans lui, notre épitaphe est connue de toute éternité : « Mort de trouille, quelque part entre le XXe et le XXIe siècle. »
