L’establishment médical a cédé devant l’opinion publique et organisé des essais cliniques pour évaluer l’efficacité de l’hydroxychloroquine. En réalité, ces essais sont biaisés et destinés à échouer comme le dénonce le microbiologiste Claude Escarguel dans une tribune libre qu’il faut lire.

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Dans une lettre ouverte au professeur Raoult, Claude Escarguel, microbiologiste, ancien président du Syndicat national des praticiens des Hôpitaux généraux, ancien chef de laboratoire de l’institut de Pédiatrie de Marseille, co-créateur de la société BVT (aujourd’hui Virbac) qui a mis au point le premier vaccin au monde de la Leishmaniose canine, ancien collaborateur de Didier Raoult à l’IHU Méditérranée de Marseille, met les points sur le « i ».

J’espère que tu ne m’en voudras pas de m’adresser à toi via la presse ! Il ya tellement de messages à faire passer, messages que tu ne peux transmettre directement car nous savons tous que tu privilégies avant tout le temps passé à ton travail, face aux séances de plateaux télé réunissant tes détracteurs depuis 2 mois.
Nos analyses du groupe ouvert « Didier Raoult Vs Coronavirus » ont généré sur la semaine du 23 au 29 mars plus de partages que toutes les pages des médias traditionels (BFMTV, Franceinfo, Cnews, LCI, Le Monde) d’après l’INA. Aussi je préfère pour argumenter ma position « non ce n’est pas la fin de la partie » , passer par cette voie. Les membres de ce groupe veulent t’aider pour vaincre la mort. Alors, tu sais, je me sens proche d’eux.

Si effectivement ces « experts de plateau télé » t’avaient suivi il ya 2 mois dans ton approche très médicale (diagnostiquer un maximum, traiter les postifs avec l’association hydroxychloroquine+ Azythromicine, et isoler les patients positifs), alors oui la fin de partie aurait peu être siflée.
En effet, nous savons aujourd’hui que ton approche était la bonne car outre tes résultats, outre le faible taux de mortalité sur Marseille, nous avons aujourd’hui le meilleur « juge de paix » de ce débat irrationnel : la protection au COVID19 de milliers de malades atteints de lupus .

– le juge de Paix ne sera surement pas le projet « Discovery » qui ne respecte ni ton protocle (il ne traite pas l’association), ni tes indications. En effet alors que tu proposes de traiter dès les premiers symptomes pour éviter les complications, eux préconisent la CHQ uniquement pour les cas graves, cas ou l’on sait aujourd’hui qu’à ce stade les processus physiopathologiques sont essentiellement inflammatoires (l’orage cytokinique) ou liés à des coagulopathies necessitant parfois l’usage de l’Héparine.

-ce ne sera surement pas non plus le projet « Hycovid » pour lequel le jeune, et sûrement peu expérimenté, Pr Dubee d’Angers, évite lui aussi l’association, qui, tu l’as prouvé, participe à 50% de l’efficacité du traitement, et qui reserve la CHQ à des patients hospitalisés : donc dejà gravement atteints.

Non, le meilleur juge de paix vient de plusieurs observations illustrant que de très grandes cohortes de malades ne sont pas touchées par le Coronavirus :

Parmi tous les malades atteints de maladies chroniques auto immunes (Lupus, etc..) et traités depuis très longtemps par le « Plaquénil » ou hydroxychloroquine, ou par un antipaludéen voisin ( le BM) un chiffre infinétisimal (allant de 0% à 0.2%) sont touchés par le virus. Ces malades se retrouvent exactement dans les indications du traitement que tu proposes : l’effet de l’hydroxychloroquine agit dès le début de l’infection en faisant chuter la charge virale, elle n’empêche pas forcement le patient d’être infecté (ce n’est pas une immunité) mais empêche les complications respiratoires qui sont à l’origine des hospitalisations et des décès .
Il y a dans la littérature l’expérience du Renmin Hospital de Wuhan qui, sur 80 patients lupiques sous hydroxycloroquine, ne signale aucun cas d’infection ou de symptomes courants alors que nous savons que parmi la population normale de malades non traités , plus de 50% ont des symptomes évocateurs, 15% des signes graves et 5% necessitant une réanimation.

D’un autre coté, Johanna Clouscard, présidente de Luous France, association de plusieurs milliers d’adhérents, ne signale qu’un seul cas de malade atteint par le COVID 19.

Une avalanche de témoignages allant dans cette direction ( cf. recueil de données en cours avec la participation d’Irène Pico de l’AFPRIC, et du docteur Fabien gysels avec le syndicat des dermato vénérologues, etc….) affluent tous les jours pour illustrer l’effet protecteur vis à vis des complications de l’infection à COVID19 lorsqu’ils sont sous plaquénil , effet que tu as décrit depuis le début de l’épidémie.
L’observation par le professeur Schwartz, oncologue à strasbourg , concernant 3000 patients atteints de cancer et traités au BM, molécule ayant les mêmes mécanismes d’action que l’hydroxychloroquine (alcalinisation des endosomes et action sur les recepteurs ACE2 empéchant les virus de pénétrer dans les cellules), ne signale qu’un seul patient touché par le virus, patient au demeurant non décédé.
Les données de la SNIRM (collecte des données de la sécurité sociale), qui sont à la disposition du ministre de la santé, montre qu’aucun patient traité au plaquénil pour des maladies chroniques n’a été hospitalisé ces trois derniers mois pour cause de COVID19. Si avec ces données le 1°ministre et son ministre de la santé persistent à ne pas te suivre il sont politiquement suicidaires : « la fin de partie » risque de leur être réservée à la sortie du confinement lorsqu’on fera le total des décès liés au fait d’avoir été mal conseillés .

Le fait qu’ils ne t’aient pas écouté nous laisse partiellement sur notre faim concernant les cas graves, notamment sur ta cohorte de patiens diagnostiqués à l’IHU (plus de 1800), traités et qui, malgré ce traitement, ont décédé (7 cas à ce jour). Ces cas sont relativement peu nombreux et confirme le fait que tu n’ais jamais employé le qualificatif de « remède miracle » : ce sont tes persifleurs qui l’ont colporté de bouche à bouche, reliés en cela par les journalistes (les Cohen, Cimex, Bachelot, Apatie), qui comme le dénonçait en son temps J F Kahn, se comportent en mouton de panurge.

L’étude de ces cas illustre qu’un mécanisme physiopathologique se manifeste dans certaines occasions en entrainant une réaction inflammatoire violente ( l’orage cytoquinique) suivie ou accompagnée parfois de coagulopathies nécessitant parfois l’usage d’héparine : mécanisme décrit par le Pr Françoise Dignat Georges de la Conception à Marseille.

Certains avancent l’hypothèse génetique qui pourrait expliquer ce phénoméne brutal et non prévisible variable selon les individus.
Pourquoi aller chercher compliqué quand on peut envisger des causes plus simples ?
Nous pensons, avec humilté dans nos propos, que la piste de la surinfection non diagnostiquée pourrait expliquer une amplification brutale de la replication virale au niveau du bas appareil respiratoire (les bronches).

En effet nous avions déposé à l’époque un brevet (EP0649473B1) illustrant que certains virus respiratoires (nous avions travailleé sur le RSV), mis en contact dans leur milieu de culture (in vitro) avec certaines bactèries, pouvaient subir une amplification très importante de leur replication par simple coopération Bactèrie/virus/cellule : étude en comparaison avec des virus en culture sans les bactéries.
Nous avions, par la suite, illustré ce mécanisme in vivo sur des femmes africaines (Centrafrique) enceintes et porteuses du virus HIV, en étudiant la charge virale intra utèrine corrélée avec des infections endocervicales : l’augmentation des charges virales HIV étudiées à l’institut Pasteur corrélaient avec la présence de co-infection au HIV . Cette variation de charge pouvait expliquer la variation des contaminations des nouveaux nés lors d ‘accouchements par voie basse ainsi que la multiplication des césariennes pour éviter ces infections materno-foetales au HIV .

Au niveau de l’appareil respiratoire, dans le cas du covid19, contrairement à ce qui est répété sur les plateaux télé, l’étude des charges virales du Pr yang Y ( détection of 2019-nCOV in different respiratory sites) comparant les charges virales aux temps j7 et j14, dans le nez, les expectorations, et les bronches, montre qu’effectivement chez des patients peu graves il y a peu de virus au niveau bronchique, mais que dans les cas graves ces virus, bien que peu abondants dans les voies aeriennes supèrieures, sont très nombreux au niveau bronchique.
Comme en plus ces malades sont souvent des gens agés (très receptifs aux surinfections) et qu’il est connu que 30% des viroses respiratoires sont surinfectées par des bactéries à tropisme pulmonaire entrainant souvent la mort (cf cas de la grippe), on est en droit de se poser la question suivante: n’y-a-t’il pas dans ces évolutions brutale une coopération bactérie/virus entrainant une explosion virale qui elle même entraine l’orage cytoquinique : le virus est lui même très inflammatoire, c’est ce qui explique entre autre l’action de la chloroquine quand elle administréetrès tôt.

Ce processus expliquerait en partie l’action de l’antibiotique (Azythromicine) qui éviterai avec l’hydroxychloroquine l’aggravation. Toutefois suivant le type de bactéries (certaines ne sont pas sensibles à cet antibiotique), le processus inflammatoire ne pourrait être freiné face à une replication virale amplifiée par la bactérie résistante.

Cette hypothèse pourrait facilement être démontrée, ou invalidée , par une étude bactériologique anté-mortem sur des lavages brochoalvéolaires ou post-mortem sur des biopsies bronchiques.
Si l’hypothése se verifie, un simple prélévement par lavage broncho alvéolaire des patients s’aggravant pourrait permettre l’isolement de la bactérie co-mortifère et mieux adapter l’antibiothérapie pour prévenir l’explosion inflammatoire.

Thierry l’Hermite, à travers la Fondation pour la Recherche Médicale, a proposé de reserver le budget récolté à l’explication de ce processus d’aggravation brutale. B Arnault est aussi partant.
L’IHU pourrait béneficier de ce budget et te permettre, cerise sur le gateau, de mieux traiter les patients s’aggravant même après traitement avec ton protocole.

Ce sera alors la vraie « fin de la partie » en attendant le vaccin.

Je te prie de m’excuser de jeter un pavé dans la marre mais comme tu as toujours été pour moi depuis que je te connais (voici près de 60 ans : tu avais 10 ans quand j’étais ami avec ton grand frère), une réference professionnelle, je fais un peu comme toi – je prends le risque d’être critiqué si je me trompe – avec l’espoir de ne pas me fourvoyer eu égard à mon travail passé. Didier, j’ai mal à la France. C’est pour elle que j’écris ce message.

Très amicalement,
Claude Escarguel, microbiologiste