Les bonnes âmes qui manifestent pour l’accueil des pseudo réfugiés et des clandestins se gardent bien des les recevoir chez elles. Et si jamais elles le font… il leur arrive des choses…

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L’écrivain Matthieu Falcone  présente sur TV Libertés son premier roman Un bon samaritain publié chez Gallimard. L’histoire d’un universitaire parisien un peu « réac » qui, ayant décidé d’héberger trois clandestins africains dans son salon, va connaitre une mort sociale fulgurante.

Barbara Cassin, dans le Monde, a écrit :

Je m’en veux d’en parler. Ce premier roman, chez Gallimard, très bien écrit, se débrouillerait tout seul. Il raconte ce qu’on sait, ce qu’on ­espère ne pas savoir. Il n’est que trop vrai. On est chez un vrai prof de fac français foutraque et cultivé. Avec la femme, les amis, l’argent qu’il faut. On est chez nous, chez ceux qui lisent « Le Monde des livres ». La culture, ni plus ni moins. Les jalousies, les collègues, le fils unique homo qui comprend sa mère et que sa mère comprend, il enseigne le FLE (français langue étrangère), donne un coup de main, sympa mais ça énerve. Tout ce qui est comme c’est, dans la vie que je pourrais mener. Jusqu’au détail, meuble, vêtement, on est chez nous. Répartition des tâches, amour tendre plus si tendre, petits dîners entre amis, tu apportes le vin.

Et la chroniqueuse du Monde poursuit son article assez partagé sur le roman :

Irrésistiblement, comme disait Sylvie Vartan, tout nous entraîne vers Houellebecq. La pente est fatale, on se laisse ­aller parce que c’est vrai, non ? Et soudain on comprend où on est, ce qu’on est en train de penser, ce qui se met à ­aller de soi. Le prof vieillissant est injustement traité par ses gauchistes d’étudiants, la political correctness frappe par son étroitesse violente. Comme le chien vous pousse petit à petit hors du lit, voici notre couple de héros bobos expulsés de chez eux. A se ressourcer dans leur maison de vacances avec feu de bois et potager. Mais ils n’y rentreront plus, dans leur appart, squatté avec la bénédiction des associations d’aide, parce que d’autres en ont plus besoin qu’eux, pas vrai ? Et le bordel s’installe, mamas blacks pleines de marmaille, mecs plus beaux que les Blancs en sweat plus chic, avec celui en boubou qui baisse ses yeux exorbités quand il aperçoit la petite ­voisine d’en face sortant de la douche – lui évidemment se radicalise.

Et Barbara Cassin conclut comme on s’y attend :

Et on patauge dans le cliché stéréotypé de la pire espèce. C’est là que les phrases plutôt justes et les analyses un peu drôles vous ont conduit. On a envie de se retourner et de crier « Vu ! ». Efficace ­premier roman, dont j’aurais mieux fait de ne pas parler, mais beurk il est bon avant que la caricature ne prenne le ­dessus. Et qu’on ne se dégoûte soi-même d’accueillir ou de ne pas accueillir ces migrants de papier.

Intéressons-nous donc aux vrais ­migrants. Ils ont besoin de nous comme on a besoin d’eux.

Retrouvez l’article de Babara Cassin dans son intégralité en cliquant ici.
Photos CC de Mathieu Deghilage via Flickr.