La Police nationale a été saisie de 81 affaires où la responsabilité des fonctionnaires est mise en cause dans de graves actes de violence contre les Gilets jaunes alors que la Gendarmerie s’en tire avec un sans faute.

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Avec des morts, des mutilés, des éborgnés et des blessés, les manifestations des Gilets jaunes laissent derrière elles un ruisseau de sang et de larmes.

Les journalistes de l’Essor ont publié avec une certaine satisfaction que les gendarmes semblent échapper pour le moment aux critiques et aux accusations qui pleuvent sur les fonctionnaires de police.

Un extrait de leur publication à retrouver dans les pages de l’Essor.

Une photo publiée par le Daily Mail qui illustre un des nombreux cas de blessé causé par l’action de la Police.

Comme le signalent les journalistes de l’Essor, si vingt-six signalement ont été adressés à la Gendarmerie, aucun n’a conduit à l’ouverture d’une enquête.

Les gendarmes restent – pour le moment – épargnés par les enquêtes sur d’éventuelles violences illégitimes commises lors des opérations de maintien de l’ordre face aux Gilets jaunes depuis deux mois. Au dernier décompte, la Gendarmerie a enregistré seulement vingt-six signalements. Il n’y a également, pour le moment, aucune saisine judiciaire de l’inspection générale de la Gendarmerie nationale (IGGN).

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La gestion des manifestations s’est révélé un défi considérable auquel les Gendarmes semblent avoir répondu avec plus de discipline et plus de respect de la loi.

Tous les signalements ne sont pas des plaintes.

L’un des signalements transmis à l’Institution a fait chaud au cœur des gendarmes. La personne, loin de se plaindre, a félicité dans ce message les gendarmes pour leur travail ! Un courrier à forte valeur symbolique à l’heure où, au contraire, des actions de policiers sont vivement contestées.

L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a en effet été saisie à 81 reprises depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, selon le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Quatre dossiers concernent des personnes gravement blessées à l’œil par des lanceurs de balles de défense, un décompte officiel inférieur à celui avancé (17) par le collectif militant “Désarmons-les”.

De son côté, sur France Inter, le directeur général de la Police nationale, Eric Morvan déclarait :

L’IGPN a reçu, sur sa plate-forme, 200 signalements. Elle est aujourd’hui saisie par l’autorité judiciaire de 78 dossiers

Il a toutefois confirmé qu’à l’heure actuelle aucun policier, n’a encore été suspendu. Toutefois, il a tenu à rappeler que « la police nationale et les forces de sécurité sont les plus contrôlés, les plus surveillés »

Il n’y a pas un mois où je ne sois amené à signer des sanctions extrêmement fortes contre des policiers

« L’idée selon laquelle il y aurait une permissivité vis-à-vis des forces de police est totalement fausse« . 

« Rétablir l’ordre public, c’est utiliser des armes intermédiaires »

Éric Morvan a toutefois tenu à défendre l’usage d’armes par les policiers : « Le maintien de l’ordre public, voire son rétablissement, ça ne se fait pas sans moyens contraignants. Ce que je veux dire par là, c’est que rétablir l’ordre public, c’est utiliser – nommons les choses – des armes intermédiaires, qui peuvent provoquer des blessures, c’est clair« . S’il assure que les flash-balls ne sont plus utilisés et ont été remplacées par des « lanceurs de balles de défense » qui disposent d’une visée, il concède que « tirer dans une manifestation avec un lanceur de balles de défense, dans une foule extrêmement mouvante, peut provoquer des blessures« .

« On n’est pas en train de parler d’une bagarre d’écoliers dans une cour de récréation. Il n’est pas normal, qu’y compris dans les commentaires, on puisse mettre sur un pied d’égalité des manifestants qui sont en fait des émeutiers, quand on arrive à ce degré de violence, et de l’autre côté des agents dépositaires de la force publique, qui ont pour mission, encadrée par la loi, le rétablissement et le maintien de l’ordre public« .

Cette photo symbolie le sang-froid dont font preuve les gendarmes face à des manifestants.

Les journalistes de l’Essor avancent une possible explication :

(…) l’absence de saisines de l’inspection des gendarmes est peut-être symptomatique d’une différence de culture entre Police et Gendarmerie.

Il y a un problème d’encadrement des détachements d’action rapide et de culture du maintien de l’ordre“,

déplore le général (2S) Bertrand Cavallier, spécialiste du maintien de l’ordre, ancien commandant du Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier (Dordogne),

Retrouver l’article dans son intégralité dans les colonnes de l‘Essor en cliquant ici.
Photos CC déjà créditées dans d’autres posts et reprises ici mais aussi de Jeanne Menjoulet et Patrice Catalayu, via Flickr.