Les gilets jaunes ont témoigné de leur crainte face à la perte d’identité de leur pays. Pour les apaiser, le président avait promis un grand débat sur l’immigration. Macron dévoile en reniant sa promesse et en acceptant que ce débat n’ait pas lieu.

Le quotidien le Monde dévoile le pot aux roses. Le débat sur l’immigration que le président avait lâché du bout des lèvres pour calmer la colère du peuple de France n’aura finalement pas lieu. Voici quelques extraits de l’article de Cédric Pietralunga et Raphaëlle Besse Desmoulières.

Pour faciliter son organisation, l’exécutif a décidé de structurer le débat autour de plusieurs thèmes, révélés mercredi lors du conseil des ministres. Sans surprise, on y trouve « la transition écologique », « la fiscalité », « les services publics », « l’évolution du débat démocratique », mais aussi, et c’est plus inattendu, « l’immigration ».

Dans le compte rendu du conseil, l’exécutif indique que le débat doit notamment permettre de dire « quelles sont les attentes et les inquiétudes des Français relatives à l’immigration, dans un contexte de mondialisation et de laïcité parfois bousculé ».

« Casus belli »

Dans les rangs de la majorité parlementaire, ces députés qui affirment haut et fort être à l’écoute des Français, d’voir arpenté les ronds points de France et de Navarre pour écouter les doléances des gilets jaunes il n’est pas question de lancer un débat sur l’immigration qui pourrait remettre en cause le Grand Remplacement.

A peine dévoilé, le document a fait l’effet d’une bombe dans la majorité. « C’est une blague ? », s’offusque un parlementaire de La République en marche (LRM). « Au secours ! », embraye un autre, qui assure avoir immédiatement alerté l’Elysée. « Il est normal de s’interroger sur la citoyenneté dans une société ouverte. Mais pas en associant immigration et laïcité. La façon de poser le sujet est déterminante », estime le député (LRM) du Val-d’Oise, Aurélien Taché, qui y voit une « maladresse »« Je pense que la question autour de l’immigration n’a pas sa place », abonde Matthieu Orphelin, député (LRM) de Maine-et-Loire, sur Twitter.

Les organisations syndicales aussi montent au créneau pour défendre, non les intérêts du peuple, mais ceux de leur idéologie mondialiste et xénophile.

La réaction est encore plus violente chez les partenaires sociaux. « La CFDT s’oppose à ce que immigration et identité profonde, pourtant sans lien avec la crise actuelle, fasse partie des cinq thèmes de discussion. C’est incompréhensible et dangereux alors que l’enjeu est clairement la justice sociale ! », a affirmé Laurent Berger, mercredi soir, sur Twitter. Le secrétaire général de la CFDT en a même fait un « casus belli ». « S’ils veulent hystériser sur ce sujet, ce sera sans nous, on n’ira pas à ce débat », fait savoir l’entourage du leader syndical.

Le gouvernement se retrouve à contre-pied, pris d’un côté entre les promesses faites par le président au peuple et le refus des élites parlementaires et syndicales de traiter du sujet.

Jeudi matin, l’embarras prédominait à l’Elysée. « La question a été abordée en conseil des ministres. Certains ont plaidé pour qu’un cinquième pilier soit consacré à l’immigration. Mais, après débat, il a finalement été décidé qu’il n’y en aurait que quatre et que les questions migratoires seraient versées au thème citoyenneté », explique l’entourage du chef de l’Etat. Seul hic ? Personne n’a pensé à modifier le compte rendu du conseil, toujours rédigé à l’avance, révélant ainsi les intentions premières de l’exécutif.

« Ce pays crève du déni »

Il est indéniable que le président a été lâche en plein vol par les élites qui ont facilité son élection. Pas question de contester le modèle immigratoire qui conduit au Grand Remplacement..

« Je veux aussi que nous mettions d’accord la nation avec elle-même sur ce qu’est son identité profonde, que nous abordions la question de l’immigration. Il nous faut l’affronter », avait déclaré le président. La juxtaposition des mots « identité » et « immigration » a notamment provoqué le trouble, alors que le candidat d’En marche ! à l’élection présidentielle s’était toujours refusé à les associer.

« J’ai été étonné par la formulation du président de la République », reconnaît Aurélien Taché. « Le terme d’identité n’est pas facile à assumer pour tout le monde », ajoute l’un des piliers de la majorité, qui voit dans l’initiative du chef de l’Etat la patte de Gérald Darmanin. Dans Le Figaro du 7 décembre, le ministre de l’action et des comptes publics avait en effet qualifié le mouvement des « gilets jaunes » de « crise identitaire ».

« On ne doit pas mettre le sujet sous le tapis parce que ce pays crève du déni, résume un membre du premier cercle. Mais pas comme ça, pas maintenant. Faire un lien entre immigration et identité, c’est dangereux. » Le cinquième pilier du « grand débat », s’il n’aura existé que vingt-quatre heures, pourrait laisser des traces.

La société française se dirige vers une société militarisée et où la police disposera de droits exorbitants en raison du changement de sa composition ethnique.

Retrouvez l’intégralité de l’article de Cédric Pietralunga et Raphaëlle Besse Desmoulières dans les colonnes du Monde en cliquant ici.
Photos CC de Patrick Marioné et Serge KlK via Flickr. 

Aidez-nous à vous réinformer en faisant un don à la France rebelle en cliquant ici.

AIDEZ la nouvelle librairie

Une centaine de Black blocs s’en est pris très violemment à la Nouvelle Librairie.

Nous comptons sur vous

Pour nous rejoindre
dans ce combat !