Les Gilets jaunes étaient nombreux samedi, mais toujours là dimanche et lundi, n’en déplaise au gouvernement. En effet, plusieurs gros blocages ont encore eu lieu dimanche et même ce lundi. D’autres sont prévus ce mardi, avec un déplacement vers les centres économiques (raffinerie de Donges, grosses zones industrielles, centrales d’achat…) et les infrastructures routières majeures (porte d’Armor, ponts sur la Loire, périphérique de Nantes…).

Dimanche, une centaine de Gilets jaunes filtraient le trafic à l’entrée de la route de Vannes (RN165) porte d’Armor après avoir été dégagés manu militari dans le gaz lacrymogène la veille au soir vers 22 heures. D’autres bloquaient aussi à Donges (6 Croix), Trignac, Herbignac ou encore Guérande. Le soir une opération escargot permettait vers 18 heures le blocage du pont de Bellevue à l’est du périphérique tandis que quelques dizaines de gilets jaunes rendaient gratuit le péage du Bignon au sud de Nantes.

Dans la nuit la plupart des blocages étaient levés, sauf porte d’Armor – où une quarantaine d’entre eux ont bravé le froid et ont constitué un stock de palettes impressionnant – et à Herbignac au carrefour des routes de La Baule et la Roche Bernard. Cependant, porte d’Armor le filtrage a été abandonné dès la tombée de la nuit – à la demande des gendarmes mobiles qui n’ont du coup pas évacué par la force les Gilets jaunes présents.

Dès le matin du 19 novembre, les blocages reprenaient avec une opération escargot sur le périphérique de Nantes et un barrage très filtrant porte d’Armor. A Saint-Nazaire, le pont de Mindin était bloqué des deux côtés – au nord depuis 4h30 du matin – occasionnant de gros retards pour le trafic venu du sud Loire. D’autres blocages avaient lieu à Méan, Trignac, Guérande et Herbignac.
Dans l’après-midi, le rond-point des Six Croix à Donges était complètement bloqué – il est très proche de la stratégique raffinerie – et d’autres camions étaient empêchés de sortir de la SCA Ouest (base logistique de Leclerc) à Saint-Etienne de Montluc, ou encore de la zone industrielle de la route de Paris, à Carquefou / Sainte-Luce.

Le mouvement des Gilets jaunes s’ancre aussi en Bretagne et Vendée

L’évacuation violente de gilets jaunes par des CRS à Quimper le soir du 17 novembre n’a pas calmé les esprits, bien au contraire. Des blocages ont été maintenus partout en Bretagne : moins que samedi, mais plus efficace. A Brest, des Gilets jaunes sont restés la nuit du 18 au 19 novembre dans la zone du Froutven à Guipavas, où ils ont remis en place un barrage filtrant le 19 novembre. Un autre avait été mis en place sur le rond-point de Pen-ar-C’hleuz et boulevard de l’Europe.

D’autres ont été signalés à Landivisiau, Quimperlé, Plaintel, Paimpol, Dinan et Langueux ce dimanche et ce lundi. Dans le Morbihan, les Gilets jaunes sont restés toute la journée à Saint-Avé, Luscanen et Atlantheix près de Vannes, coupé la RN165 entre Quéven et Hennebont, filtré la même RN165 sur le giratoire de Kerbois à Auray, ainsi que dans la zone du Gohélève à Pontivy.

En Ille-et-Vilaine, 200 camions sont toujours bloqués au dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche près duquel les Gilets jaunes campent. La mairie de Vern a proposé de loger les routiers le temps du blocage. Une opération escargot a aussi eu lieu dans la soirée au sud de la rocade. A Saint-Malo, le rond-point de l’Aquarium a été bloqué.

Aux confins de la Bretagne, le mouvement s’organise, malgré des informations souvent parcellaires et un manque de coordination certain. A Challans (85) les gilets jaunes ont bloqué les accès au centre des impôts qui n’a pas pu ouvrir ses portes ce lundi. A Avranches (50) des routiers ont bloqué le rond-point du Moncreton ce lundi midi. A Cholet (49), le départ de la route d’Angers a aussi été bloqué. D’autres points de blocages ont été signalés à la Roche-sur-Yon (85), Segré, Baugé, Angers nord (49)…

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