La capitale danoise est arrivée en tête du classement 2021 des villes les plus sûres au monde dressé par l’Economist Intelligence Unit, détrônant ainsi plusieurs capitales asiatiques qui occupaient cette position lors des classements précédents.
Depuis quelques années, le magazine britannique dresse ce classement prestigieux qui sert notamment de référence pour les voyageurs. Pour l’établir, 76 critères répartis en cinq catégories sont retenus : la sécurité sanitaire, les infrastructures, la sécurité numérique, la sécurité personnelle ainsi que la sécurité environnementale. C’est cette dernière catégorie qui a permis à Copenhague de prendre la tête cette année et ce, grâce à un faible taux de criminalité, le plus bas que connaisse la ville depuis « plus d’une décennie » selon le maire de Copenhague.
Un parallèle avec un faible taux d’immigration ?
Alors que Copenhague s’illustre par sa sécurité, il est intéressant de remarquer que depuis quelques années le Danemark et son gouvernement Socialdemokratiet (SD, Social-démocrate) ont adopté une législation stricte concernant les réfugiés et les immigrés. Si la politique danoise révulse les sociaux-démocrates des pays voisins, elle a fait ses preuves et le taux de popularité de Mette Frederiksen, leader des sociaux-démocrates et Premier ministre depuis 2019, fait pâlir d’envie ses opposants. Si initialement le SD n’avait pas des positions aussi tranchées sur l’immigration, le parti a effectué un revirement dans sa stratégie après avoir écouté le peuple danois et a trouvé un équilibre entre un État providence fort et une volonté d’un taux zéro de demandeurs d’asile. Plusieurs lois ont été instaurées pour atteindre cet objectif, notamment le rapatriement des réfugiés syriens de la région de Damas après une amélioration de la situation sur place mais aussi le durcissement de l’obtention de la naturalisation. Suite à une condamnation, un migrant n’y est désormais plus éligible. Plus récemment, le parlement danois a voté la délocalisation du droit d’asile, c’est-à-dire que les réfugiés seront bloqués aux frontières et envoyés vers un autre pays le temps que la demande soit étudiée et, même si elle est acceptée, les demandeurs d’asiles doivent rester dans des centres d’accueil dans un autre pays. Le Danemark serait actuellement en négociation avec d’autres États, comme le Rwanda. Cette mesure a évidemment pour but de dissuader les migrants d’aller au Danemark. Ce dernier s’implique également dans un renforcement physique des frontières européennes et vient d’offrir quinze kilomètres de fils de fer barbelé à la Lituanie afin d’endiguer le flux de migrants entre la Biélorussie et la Lituanie. Selon Mattias Tesfaye, ministre danois de l’immigration, une frontière physique telle qu’une clôture est une solution « de bon sens ». Bien que désapprouvée par de nombreuses ONG pro-migrants, la politique danoise est un jeu d’équilibre qui fonctionne et assure au Danemark une sécurité que l’on ne trouve ni France ni en Suède.
La Suède, repaire de gangsters
Si Copenhague connaît un faible taux de criminalité, ce n’est malheureusement pas le cas de la Suède qui fait face à une guerre des gangs sans précédent. Connu pour sa politique migratoire très « ouverte », le gouvernement suédois voit la Suède se transformer en paradis pour gangsters ! Les actualités suédoises sont rythmées par les règlements de comptes, les fusillades, le trafic de drogues, etc. En 2020, ce sont 200 explosions et 360 fusillades qui ont fait trembler les Suédois ! Pas plus tard que la semaine dernière, une énième détonation a fait chanceler Göteborg. Selon la police suédoise, un officier de police ayant préalablement témoigné contre un gang vivait dans l’immeuble visé. La nature confiante de la société suédoise ainsi que le système de sécurité social ont fait du pays une destination de choix pour ces criminels prêts à abuser du système. Il y a un an, Erik Nord, chef de police de Göteborg, expliquait au journal Daily Mail que la moitié des réversions pour handicapés servait à financer les gangs et que parfois de faux divorces étaient signés afin d’obtenir du gouvernement un deuxième logement social qui serait par la suite sous-loué. Selon Erik Nord, ces « clans criminels » ont « une culture complètement différente », ce qui a pour conséquence l’inefficacité des méthodes de police traditionnelles. Pour ces « clans », les Suédois blancs ne sont qu’un autre clan parmi d’autres. Le ras-le-bol des Suédois qui affrontent tous les jours autant de violence se fait sentir et cet été le gouvernement suédois a enfin commencé à prendre des mesures restrictives concernant l’immigration. Cela reste timide comparé à la législation danoise mais c’est un premier pas vers une immigration plus contrôlée et surtout vers une sécurité intérieure pour la population suédoise.
Ce qui se passe en Suède actuellement est le parfait exemple de ce qui pourrait advenir de notre pays si le gouvernement continue d’ignorer la menace que représentent l’immigration de masse et le laisser-faire permanent dans les cités.
Photo CC via Unsplash de Nick Karvounis.
Photo CC via Flickr de Sandra Skillingsås, Arbeiderpartiet.
Capture d’écran issue du Safe Cities Index 2021 par The Economist Intelligence Unit Limited 2021, disponible en cliquant ici.