La liberté d’expression a une nouvelle fois subi les foudres du pouvoir et de ses représentants ! Cette fois-ci, c’est sous la forme du CSA que le tonnerre a grondé. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel exige depuis le 9 septembre que le temps d’antenne d’Eric Zemmour soit décompté par les médias.
Une censure désignée comme légale car elle sert les intérêts de la majorité. En effet, ce n’est pas la première tentative de museler le chroniqueur, celui qui aime déranger, interpeller et sortir des sentiers battus. Tout ce que le gouvernement déteste. Eric Zemmour est régulièrement traîné de tribunal en tribunal suite à ses déclarations polémiques. Une fois de plus, la liberté d’expression est un principe n’est pas la même pour tous, mais cela n’a pas stoppé le journaliste. Face aux échecs répétés de la majorité, des élus sont montés au créneau et ont saisi le CSA pour réclamer l’arrêt des interventions de Zemmour sur la chaîne CNews. Après que le député LREM Stéphane Séjourné a proposé que le temps de parole de certains éditorialistes soit décompté, le président du CSA, Roch-Olivier Maistre, avait répondu sur Europe 1 : « Rien dans la loi ne nous y amène. » Trois mois plus tard, les campagnes pour l’élection présidentielle sont lancées et le CSA demande finalement que le temps de parole d’Eric Zemmour soit décompté. Un moment choisi avec soin.
CNews cède sous la pression.
Face aux exigences iniques du CSA, CNews n’a pas eu d’autre solution que de se séparer de son chroniqueur vedette, au grand dam tant de la chaîne que des collaborateurs de Zemmour. Dans une interview donnée le 13 septembre sur le plateau de L’heure des Pros présenté par Pascal Praud, Zemmour fait part de son vague à l’âme le matin même. La décision de stopper Zemmour alors qu’il ne s’est pas déclaré officiellement candidat est injuste. Peut-on penser que des éditorialistes tels que Caroline Fourest ou Laurent Joffrin verront aussi leur temps à l’antenne décompté ?
