Matteo Salvini a réussi à capter l’attention des Italiens. Après son succès aux élections européennes, le ministre de l’Intérieur italien vient de remporter un triomphe aux élections municipales, s’emparant de bastions de la gauche depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

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Matteo Salvini Lega Italie

« Extraordinaire victoire de la Ligue au second tour ! Nous avons élu des maires là où la gauche régnait depuis 70 ans ! » Ce dimanche 9 juin, le leader le la Ligue, Matteo Salvini, ne cachait pas sa satisfaction au vu des résultats des élections municipales partielles. Un compte rendu de Breizh Infos.

Ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini ne perd pas une occasion de montrer sa proximité avec les forces de l’ordre.

Les bureaux de vote italiens fermaient ce dimanche 9 juin à 23 heures et envoyaient les résultats des élections municipales qui renouvellent les maires des communes votant cette année. Ceux-ci sont élus au scrutin majoritaire uninominal à deux tours. C’est une grande victoire pour le centre-droit qui, en ne comptant que les communes de plus de 15 000 habitants, gagne 36 villes ce qui lui fait un total de 75 villes alors que le Partito democratico en perd 40 ce qui lui laisse 109 villes et le M5S en perd 3 ce qui lui laisse une ville. L’affluence au bureau de vote était toutefois en baisse pour le second tour : le taux de participation était de 68,18 % pour le premier tour tandis qu’il n’était que de 52,11 % au second.

Matteo Salvini fête le passage à droite de la ville de Ferrare, une première depuis soixante-dix ans.

Le M5S hors-jeu

Comme l’explique Il Giornale, avec le M5S hors-jeu et ce même dès le premier tour sauf à Campobasso, le duel se jouait entre le centre-droit (Ligue et Fratelli d’Italia) et le centre-gauche (Partito Democratico). Et de fait, le centre-droit réalise des scores importants dans divers zones d’Italie. Après sa victoire aux européennes, la Ligue conquit des villes comme Ferrare, bastion de la gauche depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale mais que les bagarres et les émeutes menées par « les ressources pour l’Italie » de la gauche-caviar ont quelque peu écœuré : en effet, son candidat, Alan Fabbri arrive largement en tête avec 56,72 % laissant son opposant du centre-gauche à plus de 10 points de pourcentage derrière lui. Forlì, un deuxième bastion de la gauche, passe au candidat du centre-droit Gian Luca Zattini avec 53,07 % contre 46,93 % pour le candidat centre-gauche Giorgio Calderoni. Au sud, le centre-droit garde les villes de Foggia avec 53,28 % pour le candidat de la Ligue et Potenza avec 50,31 %. Matteo Salvini commente ainsi le scrutin : « Extraordinaire victoire de la Ligue au second tour ! Nous avons élu des maires là où la gauche régnait depuis 70 ans ! »

«Celui qui vote Lega (Matteo Salvini) est un ignorant » dit à la télévision cette personnalité de gauche. Avec de pareils commentaires, comment s’étonner que la Ligue et Salvini taillent des costards à la gauche depuis deux ans ?

La gauche reprend Livourne

La gauche, elle, reprend Livourne avec 63,32 % des voix (contre 36,68 % pour la droite), après qu’elle a été dirigée 5 ans par le M5S. Malgré sa perte énorme de ville, le secrétaire du PD, Nicola Zingaretti, parle sur les réseau sociaux de « belles victoires et de belles confirmations », réaffirmant que « l’alternative à Salvini existe et que c’est un nouveau centre-gauche ».

L’unique « consolation » pour le M5S est dans le Molise : à Campobasso, le candidat M5S, Roberto Gravina, s’est imposé avec 69 % des voix. Toutefois, comme le rapporte Il Primato Nazionale, le candidat élu n’a pas perdu de temps et a lancé un message clair aux allié du gouvernement : « Maintenant pour la Ligue, ça sent le roussi », et ce bien qu’il n’arrive en tête que dans une seule ville alors que la Ligue en possède maintenant 75.

Les milieux financiers craignent comme la peste les initiatives économiques du gouvernement italien de centre-droit patriote.

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Photos Lega, DR.