Les black blocs sont la milice de la gauche et les idiots utiles du pouvoir. Formés à la violence politique et à la guérilla urbaine ils permettent au pouvoir de déconsidérer le mouvement des gilets jaunes. Un colonel de la réserve de la Gendarmerie vient de publier une étude qui révèle la vérité de ces gauchistes ultra violents.

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Eric Delbecque, expert en sécurité intérieure décrit ce mouvement dans un livre fouillé intitulé Les Ingouvernables. De l’extrême gauche utopiste à l’ultragauche violente. Plongée dans une France méconnue (éditions Grasset). Ce colonel de la réserve citoyenne de la Gendarmerie, a répondu à des questions du magazine  L’Essor. Extrait

Les black blocs sont en fait une galaxie de groupuscules de l’ultragauche : anarchistes autonomes, anti fa (fascistes), syndicalistes à la culture révolutionnaire dure”, décrit Eric Delbecque.

“Ce n’est pas un mouvement centralisé avec une chaîne hiérarchique mais des petits groupes qui s’agrègent le temps des violences”, explique l’auteur. Il ajoute que l’ultradroite, présente lors des premières manifestations de Gilets jaunes, est “relativement marginale par rapport aux black blocs”. 

Communiquant par messageries cryptées, ils utilisent aussi les réseaux sociaux pour se faire connaître par des vidéos mises très rapidement en ligne. “La France, poursuit-il, en compte potentiellement entre 2.000 et 5.000, des chiffres que l’on retrouve dans certains autres pays européens comme l’Allemagne”.

Ces black blocs sont “très difficiles à infiltrer par la police”. D’autant plus, relève Eric Delbecque que les moyens des services de renseignements, ont depuis 2015, été massivement redéployés vers la lutte antiterroriste.

“Les blacks blocs n’expriment aucune revendication mais témoignent d’un contestation radicale et violente de toute forme de pouvoir pour s’installer dans l’insurrection permanente”.

Leurs rangs sont formés d’une grande majorité d’hommes – il y a quelques femmes – âgés de 16-17 à 45-50 ans, issus de tous les milieux sociaux, “réunis par une culture de la violence”, précise-t-il.

“Ils sont en bonne forme physique et très mobiles”, assure Eric Delbecque, relatant “la rapidité avec laquelle ils peuvent dépaver une rue sous la protection de guetteurs”.
La lutte contre les blacks blocs passent par le renseignement en anticipation, des interpellations plus nombreuses et davantage de judiciarisation, prône Eric Delbecque.

  • Grasset, 352 pages, 20,90 €.  ISBN-10: 2246817331 ISBN-13: 978-2246817338

Voici comment Eric Delbecque présente son livre

 

«  La violence est-elle inscrite dans l’ADN de l’«  ultragauche  »  ? L’année 2018, avec les affrontements musclés de Notre-Dame-des-Landes, ceux de la manifestation du 1er  Mai ou encore les gilets jaunes, peut le laisser penser. Ces formes d’action révèlent une montée en puissance de la violence politique dans les sociétés occidentales. 

Mais qui sont ces Ingouvernables au fond si méconnus, qui refusent l’autorité de l’Etat et se déclarent les ennemis du capitalisme ? Je les ai baptisés Hipunk- combinaison de l’utopie romantique hippie et de la radicalité punk, du mythe orphique de la Nature et du nihilisme existentiel propre à la société de consommation. Les Hipunk ont renoncé à la Révolution marxiste par le haut- la dictature du prolétariat- mais adopté une nouvelle tactique offensive  : saper l’autorité publique par le bas, en investissant et multipliant les «  territoires perdus de la République  ». Chez ces ingouvernables, la ZAD (non plus Zone d’Autonomie à Défendre, mais Zone d’Autonomie Définitive) est l’objectif à atteindre, la technique s’appelle black bloc et la philosophie se nomme l’antispécisme. Si les groupuscules idéologiques sont nombreux et souvent rivaux au sein de «  l’ultragauche  », ils se rejoignent  dans un rejet viscéral de l’idée de Progrès et un athéisme politique radical : à leurs yeux le clivage droite/gauche n’existe plus.

 

Ce qui nous menace, avec les Hipunk, ce n’est pas la grande insurrection révolutionnaire, c’est la montée progressive d’une France trouée, d’une « France léopard » où la République ne sera plus partout chez elle mais se retrouvera condamnée à composer avec différents communautarismes. » Eric Delbecque


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Photos DR et CC via Flickr d’Alexis Gravel, Chris Beck, Montrecruz Foto, Pete Morawski et Remo Cassella.