Le manque de professionnalisme de certains éléments de la police au cours des opérations de maintien de l’ordre contre des gilets jaunes choque les gendarmes. Un propos d’un haut gradé a déclenché une vive polémique entre militaires et policiers.

Les journalistes de l’Essor, très proches des préoccupations de la Gendarmerie, se font régulièrement l’écho des  critiques des gendarmes aux policiers sur les erreurs commises par les fonctionnaires au cours des opérations de maintien de l’ordre.

Récemment, les propos du colonel Di Meo ont déclenché une très vive polémique dont voici quelques extraits.

La police manque d’entraînement et de pratique pour faire face à des émeutes.

C’est un bref commentaire qui a déjà fait beaucoup de bruit. BFMTV se penche ce lundi 8 avril sur le maintien de l’ordre face aux Gilets jaunes. Un extrait, diffusé dans la journée, a aussitôt fait polémique avant même la diffusion intégrale du reportage. On y voit un colonel de Gendarmerie, Michaël Di Meo, le commandant du groupement II/1 de gendarmerie mobile de Maisons-Alfort (Île-de-France), réagir à une séquence vidéo filmée le 1er décembre 2018, lors de l’acte 3 des Gilets jaunes.

L’usage d’armes vulnérantes à courte portée n’est pas assez maitrisé par la police.

 

Ce jour-là, la capitale sombre dans le chaos et le pillage. La chaîne d’information en continu montre une séquence tournée dans un restaurant Burger King avenue de Wagram. On y voit des CRS délogeant avec la force des personnes réfugiées dans le commerce. “C’est de la violence policière”, commente à chaud le colonel Di Meo, interviewé depuis plus d’une heure quand on lui remet dans les mains l’ordinateur portable montrant la vidéo. “Malheureusement, quand les manifestants parlent de violences policières, je suis obligé d’aller dans leur sens“, poursuit-il. Des témoins, dont des photographes de presse présents sur place, dénonceront plus tard des violences illégitimes.

Le directeur général de la Police nationale Eric Morvan a regretté sur twitter l’utilisation du terme de “violences policières” qui “suggère un système sciemment organisé”. “C’est évidemment faux, poursuit le chef de la Police. J’appelle certains commentateurs, fussent-ils gendarmes, à respecter le temps des enquêtes.” Dans un communiqué au titre évocateur, “La balance“, le syndicat de police Synergie officiers, a lui demandé au ministre de l’Intérieur de “rappeler à l’ordre la Gendarmerie qui n’est pas la directrice de conscience des policiers”. “Cette stratégie de dénigrement n’est pas nouvelle mais elle devient systématique en l’absence de réaction des plus hautes autorités”, ajoute le syndicat. “Attention à ne pas faire un faux procès au colonel Di Meo qui a toujours travaillé en très bonne symbiose avec les autres forces de l’ordre, tempère Bertrand Cavallier. Il n’y a aucune volonté de stigmatiser qui que ce soit.” Un débat à retrouver ce soir sur BFMTV. Le reportage sera en effet suivi d’un échange entre représentants des syndicats de police et, pour les gendarmes, Bertrand Cavallier.

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Photos CC via Flickr de Patrice Catalayu qui fait un excellent travail de suivi des forces de l’ordre durant les manifestations des gilets jaunes.

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