En France les pouvoirs publics préfèrent mettre la tête dans le sable et faire l’autruche. Il est interdit de faire des statistiques dites ethniques, ou religieuses. Pourtant, après l’attaque terroriste de Strasbourg, les Français ont le droit de savoir.

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L’Institut pour la justice est l’un des groupes de travail les plus intéressants sur la criminalité et son traitement en France.

Laurence Havel vient de publier une note sur la criminalité des étrangers qui mérite d’être lue à la lumière des attentats de motivations religieuses en France, notamment celui de Strasbourg en décembre 2018.

Voici le genre de courrier que je reçois de plus en plus souvent :

« L’attentat de mardi soir à Strasbourg a encore été commis par un islamiste. Quand allons-nous ouvrir les yeux  »

ou :

« Le gouvernement vient de signer en douce le pacte de Marrakech. “Non contraignant” nous disent tous les politiques. Mais qu’est ce que cela signifie vraiment ? »

Ou bien :

« Je suis de tout cœur avec votre combat mais, une chose manque dans votre argumentaire : le poids de l’immigration à cause de laquelle nous ne finirons jamais de construire de nouvelles prisons. »

Ou encore :

« Pourquoi ne pas s’intéresser  » à l’origine ethnique  » des délinquants; j’ai lu le coran, en 78. Tout y est : le projet de conquête, par le sabre, et d’assassinat de tous les mécréants; ça fait du monde ! »

Vous me connaissez, je n’ai pas l’habitude de manier la langue de bois. À l’IPJ nous appelons un chat un chat et nous n’avons pas peur de mettre sur la table les sujets qui fâchent. Mais nous avons aussi pour principe de ne pas avancer d’affirmation à la légère et de nous en tenir aux faits.

Le problème, c’est qu’en France l’immigration est un sujet largement tabou. Et plus encore lorsqu’on essaie de connaître le rapport entre immigration et délinquance.

Aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, il existe des statistiques officielles sur l’origine ethnique des délinquants et des détenus.

On peut donc savoir, par exemple :

  Que les « minorités ethniques » représentaient à peu près 14% de la population en Angleterre et au Pays de Galles en 2016,
  mais qu’elles représentaient 25% des détenus adultes.
  Que le nombre de détenus musulmans a augmenté de presque 50% en dix ans.

Mais en France les pouvoirs publics préfèrent mettre la tête dans le sable et faire l’autruche. Il est interdit de faire des statistiques dites ethniques, ou religieuses.

Officiellement, on ne sait pas. Impossible donc d’affirmer catégoriquement des choses comme : « oui, les prisons sont pleines de musulmans », ou bien au contraire : « la délinquance n’a rien à voir avec l’immigration ».

Mais s’il n’existe quasiment aucun chiffres officiels sur ces questions brûlantes, il existe quand même certains témoignages et des chercheurs courageux qui ont fait des estimations. Ils n’ont pas eu peur de braver le tabou.

À l’IPJ nous lisons ces témoignages et nous étudions ces recherches. Nous nous tenons à l’affût de tout ce qui peut nous permettre de mieux connaître la réalité et de faire des propositions pragmatiques pour rendre notre justice plus efficace.

Et tenez, puisque nous venons de célébrer le centenaire de la fin de la première Guerre Mondiale, j’aimerais citer un grand écrivain français, mort au tout début des combats. Charles Péguy disait : « Il faut toujours dire ce que l’on voit : surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »

Alors, que voyons-nous ? Que savons-nous ?

Nous savons d’abord, qu’au 1er février 2017, il y avait presque 15 000 ressortissants étrangers détenus dans les prisons françaises, c’est-à-dire un peu moins d’un quart des détenus. Parmi eux, quatre pays rassemblent 42% de l’ensemble des ressortissants étrangers. Dans l’ordre :

  l’Algérie
  le Maroc
  la Roumanie
  la Tunisie.

De plus en plus d’hommes politiques, notamment d’élus locaux, confrontés quotidiennement au problème de la délinquance, en parlent ouvertement. Et parmi eux, des d’hommes politiques de gauche.

Il y a quelques semaines, par exemple, le maire socialiste de Lorient, Norbert Métairie, déclarait dans Ouest-France : « La présence de minorités étrangères conduit à des trafics de stupéfiants, des trafics de bandes de jeunes oisifs, de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes qui se regroupent toute la journée », « J’ai bien envie d’y mettre de l’ordre ! »

Les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur Gérard Collomb ont été rapportés par le journal Valeurs actuelle : « C’est très inquiétant. Ce que je lis tous les matins dans les notes de police reflète une situation très pessimiste. Les rapports entre les gens sont très durs, les gens ne veulent pas vivre ensemble… ».

D’ailleurs, à la question « quelle est la part de responsabilité de l’immigration dans cette situation sécuritaire très dégradée ? » le ministre de l’Intérieur aurait répondu : « Énorme ».

Et à la question « Pensez-vous qu’on n’a plus besoin d’immigration en France ? », il aurait répondu très clairement : « Oui, absolument ».

Frédéric Ploquin, journaliste, a écrit cette année un livre passionnant sur les policiers « La peur a changé de camp ». Il y rapporte les propos d’un « cadre reconnu de l’appareil de renseignement français » :

« Ceux qui posent problème sont souvent issus de l’immigration africaine, et la délinquance est souvent l’une des modalités de leur profonde révolte vis-à-vis de la France, révolte qui vire parfois à la haine et s’habille le cas échéant de religion. »

Jean-Paul Garraud, juge à Poitiers et ancien député, disait au Magazine l’Incorrect, cet été :

   

« Judiciairement parlant, je dois à la vérité de vous dire que je vois passer des “ Français de souche “, comme on dit, qui sont de parfaites ordures, mais que j’ai principalement affaire – à requérir puisque tel est mon métier – à des étrangers ou à des Français d’origine étrangère qui sont souvent issus du bassin méditerranéen. C’est un constat.

 

   

J’irais même plus loin dans la description : nous, magistrats, sommes considérablement alimentés par des gens qui enfreignent plus ou moins gravement la loi française parce que, en réalité, ils ne se considèrent pas comme Français. »

Parmi les chercheurs aussi, ce sujet est de plus en plus présent.

La prison est le lieu où les jeunes déracinés retrouvent le chemin de leurs racines religieuses et où les interprètent dans le cadre d’un affrontement avec les valeurs européennes.

Farhad Khosrokhavar est un sociologue franco-iranien, directeur d’études à l’EHESS unanimement respecté. Il a publié il y a deux ans un livre intitulé « Prisons de France », dans lequel il rapporte beaucoup de témoignages édifiants, et parfois très crus.

Par exemple celui de Daniel, qui a été détenu à la prison de Lille-Sequedin pour escroquerie : « En prison, il vaut mieux s’appeler Rachid, Hassan, Mohamed… ici, on est 3% de Blancs. »

Ou celui d’Éric, lui aussi emprisonné pour escroquerie : « Dans la cour de promenade [à Fleury-Mérogis] j’étais avec un autre détenu, les deux seuls Blancs, français, les autres étaient blacks, beurs, étrangers. Nous sommes une petite minorité, deux sur une trentaine dans la cour, la prison n’est pas à nous, on dirait des étrangers à une dizaine de kilomètres de Paris, des exilés de l’intérieur d’une France qui n’est plus la nôtre. Depuis, nous deux Blancs, nous n’allons plus en promenade. »

Farhad Khosrokhavar a également fait des recherches sur l’islam en prison. Il estime que « les musulmans en prison forment une proportion importante des détenus, entre 40% et 60% probablement. »

C’est sur la base de ses estimations que le député Guillaume Larrivé avait affirmé, dans un rapport parlementaire, en octobre 2014 : « L’absence de statistique officielle ne doit pas empêcher de regarder la réalité en face. 60% de la population carcérale, soit environ 40 000 détenus, peuvent être considérés comme de religion ou de culture musulmane. »

Il n’est malheureusement pas possible d’avoir des chiffres plus précis. Parce qu’actuellement le seul moyen d’estimer le nombre de détenus musulmans, c’est de compter ceux qui s’enregistrent pour le ramadan (parce que l’administration pénitentiaire propose des repas spéciaux à cette occasion). Seulement, tous les prisonniers musulmans ne sont pas forcément inscrits et tous les musulmans ne pratiquent pas forcément le ramadan.

D’ailleurs les surveillants confirment que beaucoup de détenus ne se déclarent pas pour le ramadan afin de ne pas être repérés par les services de renseignement.

L’un d’eux explique : « Durant le ramadan, la prison n’est pas la même qu’avant : le rythme des repas pour une bonne partie change, pas officiellement, seulement le tiers des détenus le déclare pour avoir droit au repas spécial du ramadan le soir, mais en réalité beaucoup ne le déclarent pas et font le ramadan en cachette. »

Une chose est sûre, tous ceux qui passent par la prison, qu’ils soient détenus ou gardiens, ressentent très fortement le poids de l’islam en détention.

Farhad Khosrokhavar explique : « Le sentiment prévaut par ailleurs chez nombre de Blancs que la prison est islamisée, que les choses se décident entre musulmans, qu’une hiérarchie parallèle (islamique) existe, qui bénéficie de la complicité de l’administration, laquelle chercherait avant tout la paix en prison. »

Éric, le détenu dont je vous parlais plus tôt fait le même constat, avec ses mots à lui :

« Je suis un Français laïc. Je me sens entouré de musulmans qui font du prosélytisme et qui mettent en cause mon côté non-croyant. Ils veulent nous convertir, et quand ils en désespèrent, ils nous traitent de mécréants. L’un d’eux me disait : “ si on arrive à instaurer l’islam, des gens comme vous seront condamnés à mort ! “ Je me sens donc totalement en exil ici en plein cœur de l’Ile-de-France ! On doit l’appeler désormais l’Ile-de-l’Arabie ou l’Ile-de-l’Islamistan, comme on disait il y a quelques années Londonistan ! »

Chers amis, depuis sa création, l’objet de l’IPJ est d’œuvrer pour une justice plus équitable et plus protectrice des victimes. Nos travaux et nos propositions portent sur la justice pénale. Notre domaine d’expertise ne comprend pas la politique migratoire ou la laïcité. C’est à nos dirigeants de répondre à ces questions. Les solutions que nous proposons, et qui sont efficaces pour améliorer la sécurité quotidienne de chacun, ne tiennent pas compte de l’origine ou de la religion des uns et des autres.

Parce que la justice doit être la même pour tous, tout simplement.

Vous me trouverez toujours du côté de la vérité. On ne peut pas bien agir sans d’abord bien connaître la réalité.

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Photos CC via Flickr de Fabien Cambi et de Marina del Castell.

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