Alors que la France pauvre se lève en masse et court en gilet jaune à Paris manifester pour son droit à la dignité, Bernard Lugan nous prévient : la France dépense des milliards en Afrique pour rien.

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L’africaniste Bernard Lugan est détesté par les bobos en Europe. Il est privé de cours dans les écoles militaires et les plateaux de télévision lui sont fermés hormis celui de TV Libertés. Pourtant il est apprécié et admiré en Afrique par les Africains parce qu’il les respecte en leur disant la vérité. Dans le dernier numéro de sa revue l’Afrique réelle il pose une grave question : l’Afrique est-elle indéveloppable ? Une question déjà posée dans les années 1950 par le grand journaliste Raymond Cartier.

 

Comme Bernard Lugan, Raymond Cartier avait longuement exploré l’Afrique et en avait rapporté de grands reportages pour Paris Match où il traçait un portrait sans concessions de l’Afrique noire et faisait un bilan réaliste de la présence de la France sur le continent. Il est ressorti une « doctrine », le cartiérisme, qui enjoint les pouvoirs publics à abandonner l’Afrique pour se concentrer sur la France.

Voici la présentation de cette doctrine, le cartiérisme par une encyclopédie en ligne.

Le cartiérisme est un courant d’idée qui, à la fin des années 1950 en France, estimait que les colonies coûtaient trop cher, et qu’il valait mieux financer la métropole en priorité. Le mot vient du journaliste à Paris Match Raymond Cartier :

« Le colonialisme a toujours été une charge en même temps qu’un profit, souvent une charge plus qu’un profit. Dans les conditions et sous les servitudes politiques actuelles, c’est plus vrai que jamais »

— Paris-Match,

Ce mouvement est notamment symbolisé par la célèbre formule « La Corrèze avant le Zambèze », souvent attribuée par erreur à Raymond Cartier1, mais qui a en fait été connue à la suite de son utilisation par Jean Montalat en 1964 à l’Assemblée nationale. L’expression est encore utilisée aujourd’hui pour exprimer, souvent de façon péjorative, l’opposition aux politiques publiques d’aide au développement.

À titre d’exemple, le montant des investissements publics de la métropole dans les colonies françaises dans la période 1945-1960 s’est élevé à 32,5 milliards de francs-or, soit le double de l’aide américaine à la reconstruction versée à la France dans la même période.

Il faut signaler que la formule « plutôt la Corrèze que le Zambèze », si elle a l’avantage de la concision et de la rime, est fausse historiquement parlant : le bassin hydrographique du fleuve Zambèze n’a en effet jamais contenu de territoires français.

 

Voici comment Bernard Lugan introduit son sujet :

Depuis les indépendances de la décennie 1960, les pays dits « riches » ont donné – et non prêté – plus de 2000 milliards de dollars à l’Afrique. En plus de ces dons, ils lui ont consenti de considérables effacements de dette. Plus de 97 milliards de dollars en 2009 pour une dette totale de 324,7 milliards de dollars (ONU, 2010). Le tout, pour un résultat proche de néant puisque le développement ne s’est produit nulle part. Comment aurait-il d’ailleurs pu se faire quand la suicidaire démographie neutralise par avance tout progrès ?

La crise que traverse actuellement l’Afrique montre que le discours afro-optimiste relève de la méthode Coué[1].  C’est pourquoi il est essentiel de revenir aux chiffres.

Pour les seules années 2010 à 2016, l’« aide au développement » (les dons) à destination de l’Afrique – remises de dette exclues -, s’est élevée à un peu plus de 55 milliards de dollars. En dollars constants et en seulement sept années, les pays dits « riches » ont donc fait comme cadeau à l’Afrique 2 fois et demi les 16,5 milliards de dollars du « Plan Marshall » européen.

Or, comme nous le montrons dans ce numéro, moins de 30% de ces sommes abyssales ont été investies dans les infrastructures, le reste s’étant « perdu » dans les sables africains…

Par idéologie, et afin de ne pas décourager les généreux donateurs des pays « riches », les experts ont nié ces réalités. Ils ont proposé en revanche la tarte à la crème démocratique qui allait – du moins l’affirmaient-ils,- enfin permettre le démarrage du continent.

Nouvel échec car, aujourd’hui, alors que la démocratie a partout été introduite au forceps et avec une singulière arrogance néo-coloniale, le développement n’est toujours pas au rendez-vous.

Plus grave, comme la démocratie repose sur le « one man, one vote », les sociétés communautaires africaines ont été prises au piège de l’ethno-mathématique électorale qui donne automatiquement le pouvoir aux ethnies les plus nombreuses. Résultat, en plus du non développement, l’Afrique a connu la multiplication des guerres…

Ces échecs successifs n’ont évidemment pas servi de leçon. Tétanisés par le basculement de leurs électorats dans un « populisme », provoqué par les flots migratoires qu’ils n’osent pas bloquer par de solides mesures de simple police, voilà en effet les dirigeants européens qui tentent de nous vendre l’idée d’une nouvelle augmentation de l’aide (lire les dons) à l’Afrique. Afin d’y provoquer son développement lequel tarira l’océan migratoire !!!

Or, cette proposition est mensongère :

– D’abord, parce que, comme nous venons de le voir, toutes les politiques de développement ont échoué.

– Ensuite, parce qu’en raison de la crise économique, les pays dits « riches » vont devoir se montrer moins généreux. Il va donc leur falloir faire un choix entre le mirage du développement de l’Afrique ou les défaites électorales annoncées.

En définitive, rien ne pourra être fait en Afrique, tant que la notion de « Difference » si bien mise en évidence par le maréchal Lyautey, ne sera pas prise en compte. C’est en effet parce que les Africains ne sont pas des Européens pauvres à la peau noire que la greffe occidentale n’avait, n’a et n’aura aucune chance de prendre sur le porte-greffe africain. Les vrais problèmes du continent sont en effet d’abord politiques, institutionnels, historiques, sociologiques, et géographiques, avant d’être économiques.

[1] Je fais cette analyse depuis trois décennies. La première fois dans mon livre Afrique, l’histoire à l’endroit publié en 1989. Ces analyses ont été actualisées dans mon livre Osons dire la vérité à l’Afrique.

Voici le sommaire de cet intéressant numéro :

Numéro spécial : Indéveloppable Afrique ?

– Ni croissance, ni développement
– L’Afrique n’a pas progressé depuis les indépendances
– Le mensonge de la « Françafrique »
– La pauvreté n’a pas reculé
– La « classe moyenne » n’existe pas
– La preuve par le non investissement
– Algérie : un échec emblématique
– Le mythe du développement de l’Afrique confronté à la  réalité des chiffres

 

 

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